Le savoir-faire en sculpture des Zafimaniry étant classé comme faisant partie des patrimoines immatériels de l’Unesco, la commune d’Antoetra est devenue le théâtre d’un va-et-vient constant de touristes. Au milieu de cela, il y a une société en évolution et qui peine à trouver le juste milieu entre la tradition et le modernisme.
Radoko, de son vrai nom Ralairavo Raphaël figure parmi les gardiens de cette culture. Il fait partie des quatre clans qui dirigent la commune et étant le plus âgé, il est destiné à hériter du titre de Tangalamena dans un futur proche. Son rôle est d’assurer l’harmonie de la communauté et de garder intacte la culture des siens.
Les touristes qui viennent sur place n’ont qu’un objectif, voir les Tranomena et s’extasier devant le savoir-faire, en passant presque indifférents devant le village. En suivant le groupe de touristes, on peut entendre la réaction de certains touristes qui s’insurgent en voyant que sur place, des maisons en dur sont érigées à la place des Tranomena. Une réaction précoce car il suffit de rester quelques heures sur place pour constater le froid extrême dans lequel les habitants d’Antoetra vivent. Ainsi avant de palabrer sur l’attraction touristique, il suffit d’essayer de comprendre les conditions de vie et de sécurité des habitants sur place pour comprendre leur choix de troquer le Tranomena contre les maisons en dur. Les habitants d’Antoetra sont conscients de la valeur de leur culture et le préservent envers et contre tout.

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