L’association Pirogue et Baobab de France vient de faire un don de plus de 200 livres scolaires à la circonscription scolaire de Morondava. Une action forte qui devrait nous rappeler les bonnes pratiques en termes de don livre car à Madagascar c’est une pratique qui commence à connaitre beaucoup de dérive.
Les livres sont revenus à la mode. Et pourtant pour le cas de la Grande Île, c’est loin d’être une bonne chose car cette nouvelle euphorie pour les livres nous empêche de nous concentrer sur l’essentiel. C’est une image qui a fait le tour des réseaux sociaux malgaches. On y montre une École Primaire Publique du Sud dans un état délabré. Et l’origine de cette publication était un appel de don de livre venant de chaque citoyen malgache. Une aberration car pour les enfants de cette EPP, la priorité ne serait certainement pas de lire Le Cid de Corneilles. Des bancs pour s’asseoir, un tableau noir, des cahiers auraient été plus appropriés. Il y a lire et lire. Et puisqu’on parle de l’importance de la lecture dans la pédagogie, il est temps de rappeler qu’il ne suffit pas de dire qu’il est important de lire pour que les jeunes adoptent la lecture. L’amour de la lecture se cultive et ce, en prenant soin de donner aux enfants le bon livre pour susciter leur curiosité.
En cette ère du numérique, on veut revenir à l’essentiel et ce en faisant la promotion des livres à tort et à travers. Et cela pourrait même contribuer à l’effet contraire car au lieu de lire sérieusement, les jeunes d’aujourd’hui pourraient être tentés d’utiliser les livres que pour faire bonne figure.
Pour le cas de l’Association Pirogue et Baobab, faire le don de livre scolaire ne pourrait être que bénéfique pour ces enfants car ils apprennent tout en découvrant la littérature. Un exemple à suivre.


