PANDÉMIE DU CORONAVIRUS Madagascar n’est plus à l’abri du danger !

Au stade zéro, tel est l’état de situation en pandémie du coronavirus à Madagascar à l’instar des autres 155 pays à travers le monde où la propagation du virus ne cesse de faire des victimes. Actuellement, le pays est sur le qui-vive pour ne pas dire en état d’alerte car les populations ne sont plus à l’abri du danger que représente le Covid-19.

Bonne nombre de personnes vivent dans l’incertitude et la crainte face à l’ampleur de la pandémie qui frappe déjà à notre porte de La Réunion (10 cas confirmés), de Mayotte (1 cas confirmé) ou des 29 pays d’Afrique enregistrant 12 décès. L’Egypte, l’Afrique du Sud et l’Algérie occupent les trois premières places sur le nombre des personnes contaminées.

Des rumeurs circulent dans des réseaux sociaux créant de la panique comme si le Covid-19 débarque à Madagascar comme à Nosy Be, Mahajanga ou à Antananarivo. Tout le monde s’interroge sur la véracité des informations et force est de constater une affirmation gratuite de l’existence du coronavirus dans le pays. Le ministère de la Santé publique exige dans son communiqué que seule l’investigation effectuée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le ministère permet de confirmer des cas positifs. La diffusion de fausse information est poursuivie par la législation en vigueur. Par ailleurs, les gels hydro-alcooliques, les masques de protection et produits désinfectants sont déjà pris à l’assaut dans les pharmacies et grandes surfaces. Au début de cette semaine, les populations commencent à s’approvisionner discrètement des produits de premières nécessités et les marchands ont également commencé à augmenter les prix des produits dont le riz de 100 à 200 ariary le kilo.

Confinement partiel à partir du 20 mars

Seul le président de la République s’est prononcé lors des réunions d’urgence qu’aucun cas de Covid-19 n’a été déclaré à Madagascar à ce jour. Et tous les passagers mis en observation à l’hôpital Anosiala et à Mahamasina ainsi qu’à domicile ont tous été confirmés négatifs après avoir effectué des analyses. Concernant ces derniers, une équipe composée de représentants du ministère de la Santé publique et celui des Transports, du Tourisme et de la Météorologie, a procédé, depuis lundi 16 mars, à des visites inopinées dans les lieux de résidence des personnes qui viennent de rentrer de la France. Ces visites ont pour objectif de vérifier la présence effective de chacune de ces individus dans les lieux de confinement indiqués dans leurs fiches de renseignements ainsi que le respect des instructions émises à l’aéroport et qui ont fait l’objet d’une lettre d’engagement signée individuellement par tous les passagers.

Parmi d’autres, une passagère du vol d’Air France, a fait l’objet d’une visite inopinée à son domicile à Ivandry. Elle présente un état de bonne santé apparente, mais s’isole dans sa chambre et ne reçoit aucune visite, même familiale. Elle transmet deux fois par jour (le matin et le soir) ses températures et respecte les distances préconisées avec ses gens de maison. Elle envoie son chauffeur pour les courses et ne sort pas de chez elle. Par ailleurs, elle confirme bien que les dispositions émises à l’aéroport étaient bien claires et la complétude des documents qu’elle a remplis a bien été vérifiée. Bref, aucun des passagers visités jusque-là n’a présenté des symptômes du Covid-19, mais la quarantaine se poursuit et d’autres visites auront encore lieu chez ces mêmes personnes ainsi que chez les autres passagers. Au bout des 14 jours de mise en quarantaine, les passagers qui ne présentent aucun signe du Covid-19 recevront une attestation de fin de quarantaine. 238 autres passagers en provenance de Paris ont également fait l’objet de contrôle à l’aéroport international d’Ivato, en présence d’une délégation ministérielle conduite par Ahmad Ahmad. Dès leur arrivée, les membres de l’équipage et les passagers doivent accepter les procédures mises en place comme la prise de température, le port de masque obligatoire, la complétion de la lettre d’engagement sur la mise en quarantaine, le dépistage et les consultations médicales, le tout avant la mise en quarantaine définitive sans exception.

La visite inopinée du ministère des Transports.

Renforcement de la prévention

Les dispositifs de prévention ont été entrepris dans les ports et aéroports, les vols reliant Madagascar avec les pays européens zones à risque et les vols régionaux ont été suspendus jusqu’au 30 avril. Et dernièrement, tous les passagers en provenance de ces pays doivent obligatoirement être mis en quarantaine de 14 jours dès leur débarquement à l’aéroport d’Ivato, soit à Anosiala et à Mahamasina, ou à domicile ou encore dans les hôtels.

Hier, dans la lettre adressée à tous les membres du gouvernement, le président Andry Rajoelina a informé sur l’importation des tests de diagnostic rapide pour que les résultats soient connus dans 20mn. Et aussi d’ajouter qu’une dizaine d’hôtels sont prêts pour accueillir des personnes mises en quarantaine et la Cnaps vient de mettre à la disposition son site d’hébergement à Vontovorona toujours pour le confinement de 14 jours.  Tout cela, sans négliger la date butoir de la fin de l’accueil des passagers en provenance des pays à risque jusqu’à demain jeudi 19 mars et toutes les liaisons aériennes seront également suspendues, sauf pour les personnes en mission de travail et en évacuation sanitaire. Pour dire que Madagascar se trouve au stade de confinement partiel à partir du 20 mars.

Est-ce que les moyens à disposition seront-ils suffisants pour la prise en charge des malades au cas où le Covid-19 existe vraiment à Madagascar comme les hôpitaux, le personnel médical, la sécurité sanitaire. Madagascar est en état d’alerte et la vigilance est de mise !

A ce jour, plus de 198.000 cas cumulés sont confirmés dans le monde, dont environ 83.000 guéris et 8.000 décédés. Plus de 150 pays et territoires sont touchés, avec des foyers majeurs en Chine, en Italie, en Corée du Sud, en Iran, en Espagne, en France et en Allemagne.

Conseils de protection.

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