Une fête dans la pauvreté n’est rien. L’inauguration du Stade Barea n’est qu’une diversion pour oublier un petit moment les difficultés de la vie quotidienne. Et la population a été entraînée dans cet engouement populaire samedi dernier. Tout a été préparé à partir de l’annonce de la levée des mesures sanitaires en Conseil des ministres le jour d’avant-fête. Pour démontrer que le pays a vaincu le Covid, après la défaite des Barea.
C’est le Grand dirigeant qui a mené la danse populaire dont les artistes sont les premiers gagnants ayant dénichés un contrat alléchant. Mais c’est l’Etat qui a pris en charge toutes les dépenses, après le « voa-dàlana » de Paris. Le tout couronné d’un grand feu d’artifice.
Et le lendemain, les problèmes réapparaissent. Le Covid fait encore des siens et les hôpitaux sont encore pleins. Des morts sont enregistrés en catimini. Et la peste tue dans d’autres régions, en Itasy notamment. C’est pire que le Covid 19. La peste est le signe de la saleté et de l’insalubrité du pays. Même dans la capitale, les bas quartiers sont les cibles de la peste. Les ordures s’entassent encore hors des bacs, les routes ne sont pas nettoyées et les canaux d’évacuation sont bouchés. La CUA n’arrive pas à s’en sortir étant donné que les Chefs Fokontany n’ont plus le courage de travailler, tellement, les citoyens sont têtus et indisciplinés. C’est dans ce domaine qu’il faudrait intervenir si on veut réussir. La discipline est indispensable ! Il y n’y aurait point de développement dans un pays obstiné dans la médiocrité.
Les premiers concernés sont les dirigeants et membres des institutions. Ils devraient montrer l’exemple de l’humilité et de modestie. La corruption est la plus grave dans la gouvernance du pays et il faudrait l’éradiquer au plus vite. Qui a gagné dans cette fête d’inauguration du stade outre les artistes ? Le Grand dirigeant évidemment ! L’opposition est aplatie… du moins pour le moment.
