La bête noire des passagers venant de l’extérieur est le passage des bagages devant les douaniers. Ces derniers ciblent et suivent l’arrivée des gens depuis leur descente sur le tarmac. Il est évident que les bagages des grandes personnalités passent sans problèmes car elles ont des protocoles qui s’en occupent. Mais pour les simples passagers, c’est la galère.
Au passage du scanner, les douaniers trient les bagages et les envoient pour contrôle. Là, les ennuis commencent. « Vous avez trop de chaussures ; Cet appareil doit être taxé; vos bouteilles sont de trop… » Les passagers, ébahis, comprennent que ces gens fonctionnaires de service, demandent un plus, une somme en surplus pour un gros pourboire. Corruption !
Mais il faut payer, sinon on perd nos « voan-dalana » pour nos familles et cadeaux pour les amis ou encore des dons pour les gens nécessiteux. Il n’y a pas de répliques qui tiennent devant les douaniers, on doit payer sinon ils procèdent à la saisie. Pensez un peu que vous avez acheté des marchandises à Paris, et vous les abandonnez aux douaniers à Ivato. RIDICULE ! Les doléances sont nombreuses et les douaniers s’enrichissent de votre voyage. Voulez-vous que les gens ne voyagent plus ?
Les contrôles sont nécessaires, certes. Mais tout le monde n’est pas un trafiquant de drogue ni de devises. Les gens veulent rapporter de bonnes et utiles choses de l’extérieur et laissez-les tranquilles, Messieurs et Mesdames Douaniers. Etes-vous jaloux que les gens rapportent des marchandises pour leurs familles, et vous vous acharnez sur eux pour que vous ayez votre part ? Etes-vous mal payés par l’Etat et vous demandez un surplus aux passagers ?
Sachez que les bagages ont déjà subi des contrôles au départ et s’ils passent, c’est qu’il n’y a rien de suspect. Les douaniers malagasy sont les plus sérieux et méticuleux du monde. Ils font rentrer beaucoup de sous pour sauver le pays de la pauvreté et renflouer les caisses de l’Etat avec les sous des simples passagers.
Les douaniers n’ont pas vu les lémuriens et les tortues sortir du territoire et se ruent sur les bagages pour se rattraper. Ivato !