Le pays brûle en totalité et des hectares partent en cendres dans plusieurs parties de l’Ile. Dès le début de la sécheresse, les feux de brousse ont sévi, suivis des feux de forêts, même dans les aires protégées. Cette fois-ci, l’ampleur est spacieuse et les mesures d’accompagnement quasi-inexistantes. Les causes sont humaines et cruelles. Personne n’a jamais cru que le mécontentement de la population est la cause principale des feux. Mais c’est une réalité à Madagascar. Il y a cette déception face au Grand dirigeant, dont les actions ne sont pas satisfaisantes envers la population. C’est une pratique traditionnelle et familière mais toujours en vigueur dans notre pays. Les autres causes sont, entre autres, d’ordre climatique, dont le manque de pluviosité pour l’élevage et l’agriculture. Mais le grand problème actuel demeure le changement climatique.
Madagascar ne possède pas de programme cohérent face à ce bouleversement atmosphérique dont le monde entier subit. On se contente des résolutions des COP (Conférences onusiennes sur le climat) dont la prochaine se tiendra en novembre prochain en Égypte (Charm el-Cheikh). Mais les pays africains ont déjà posé leur « deal » bien avant. C’est l‘appel aux pays développés à respecter leurs engagements financiers pour aider le continent à s’adapter au changement climatique en prévision de la COP 27. Mais on ignore si Madagascar est dans le coup, car lors de la dernière assemblée, des discours ont été tenus mais sans aucune action concrète, à part les selfies sur FB.
Le problème à Madagascar est d’ordre social. L’abandon total des populations vivant autour des forêts pour un développement intégré. Les Ong l’ont fait, mais ils n’ont pas été soutenus par l’État. Les populations survivent maintenant au sein même des forêts, même protégées. Là, des pratiques illégales se fassent, dépassant les lois en vigueur. Des gisements d’or et de pierres précieuses sont constatés partout.
Les feux de brousse ne sont plus affectés au bétail pour l’herbe verte, car les bœufs ont disparu des villages, des fois exportés à la Réunion ou en Chine. D’ici peu, les « Malaso » vont changer d’option pour vivre, car les ressources principales n’existeraient plus. Ils commencent déjà avec les touristes et les voyageurs. En tout cas, l’incapacité du Grand dirigeant face aux feux de brousse et de forêts est constatée. Aucune action ou du moins des mesures de protection contre les sinistres devraient être mises en place. Les priorités sont ailleurs… Et si Madagascar brûle, c’est que rien ne va plus !