Des remarques et des critiques sont entendues çà et là, concernant la mise en place des comités « loharano ». En effet des citoyens trouvent que la désignation des membres ne se déroule pas dans la transparence dans certains fokontany. Par exemple pour un quartier, une mère de famille, directrice d’une école privée s’est rendue au bureau du fokontany pour offrir ses services en se portant volontaire de faire partie du comité « loharano », le lendemain même de la déclaration du Président de la République. Mais grande a été sa déception quand elle s’est fait répondre que tous les membres sont déjà désignés et la liste des bénéficiaires est déjà arrêtée. Cette femme de bonne volonté savait qu’elle fait partie des critères cités par le Président pour intégrer ce comité.
C’est à se demander si « on » a travaillé toute la nuit pour faire le travail, mais surtout, comment est-ce qu’on a pu « deviner » le contenu du discours présidentiel pour pouvoir mettre en place aussi rapidement les membres de ce comité ? Ce qui pourrait être qualifié de délit d’initié, surtout s’il s’agit d’une affaire de parti…
Ce n’est qu’un cas car des anomalies sont également constatées dans d’autres fokontany, presque dans toutes les communes. Pour sa part, le chef du fokontany de Tsimialonjafy, dans Tana IV, affirme qu’aucun incident majeur n’est enregistré dans sa circonscription jusqu’à présent et que son équipe commence la division par secteur, ainsi que la finalisation de la liste des bénéficiaires. Il a également souligné l’importance de la digitalisation des données annoncée par le Président.
Il serait temps que le régime en place mette un terme à ces pratiques malsaines qui risquent de ternir gravement son image, comme ces népotismes flagrants observés trop souvent, et qui ont déjà sali des précédents gouvernants de ce pays.
