Le chef de cabinet de la présidence de Madagascar et son associé ont été inculpés d’infractions de corruption à la suite d’une opération de la National Crime Agency (NCA).
Le directeur de cabinet à la présidence de la République, Romy Andrianarisoa, 46 ans, et le Français Philippe Tabuteau, 54 ans, sont soupçonnés d’avoir cherché à obtenir un pot-de-vin pour obtenir des licences d’exploitation à Madagascar auprès de Gemfields, la société minière britannique qui a d’abord fait part de ses inquiétudes à la NCA. Les sommes qu’ils réclamaient s’élevaient à 250 000 CHF (environ 225 000 £) de frais initiaux ainsi qu’une participation de 5 % dans tous les projets malgaches de l’entreprise minière.
À la suite d’une enquête rapide sur des soupçons de corruption en action, Andrianarisoa et Tabuteau ont été arrêtés dans le quartier de Victoria à Londres jeudi après-midi, lors d’une réunion où ils sont soupçonnés d’avoir tenté de solliciter un pot-de-vin.
Ils ont comparu devant le tribunal samedi et ont été placés en détention provisoire jusqu’à leur prochaine audience à Southwark Crown Court le 8 septembre.
Andy Kelly, chef de l’unité internationale de lutte contre la corruption à la NCA, a déclaré : « Cette opération démontre la capacité de l’ICU à capitaliser sur la coopération de l’industrie. Je suis reconnaissant à Gemfields d’avoir porté cette affaire à notre attention et pour sa coopération continue avec l’enquête. Leurs réactions rapides pour engager la NCA ont été essentielles à notre capacité à poursuivre cette affaire. »
Joanne Jakymec, procureure en chef du CPS, a déclaré : « Le ministère public a autorisé la NCA à accuser Romy Andrianarisoa et Philippe Tabuteau d’avoir demandé un pot-de-vin.
« Le CPS a pris la décision d’autoriser les accusations après avoir examiné un dossier de preuves de la NCA concernant des allégations de corruption. »
« La procédure pénale contre Mme Andrianarisoa et M. Tabuteau est active et ils ont droit à un procès équitable. »
« Il est extrêmement important qu’il n’y ait aucun rapport, commentaire ou partage d’informations en ligne qui pourrait de quelque manière que ce soit nuire à ces procédures. »
« La fonction du CPS n’est pas de décider si une personne est coupable d’une infraction pénale, mais de faire des évaluations justes, indépendantes et objectives sur l’opportunité de présenter des accusations pour qu’un tribunal pénal les examine. »
Source : National Crime Agency

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