PARTI POLITIQUE - HIFFIM Une opposition plurielle voit le jour

Une trentaine d’années après avoir fondé le « Mouvement des citoyens pour le développement de Madagascar » (MCDM), Alain Andriamiseza remet la partie et initie un nouveau mouvement. En fait, il s’agit d’une plateforme qu’il vient de mettre en place avec plusieurs autres chefs politiques et dirigeants d’association, dénommée « Hetsika iombonana ho an’ny fanarenanana sy fanorenana ifotony an’i Madagasikara » (Hiffim ou littéralement : Mouvement commun pour le redressement et la refondation nationale de Madagascar). Il nous en parle lors d’un bref entretien à bâtons rompus.

Parlez-nous un peu de ce groupement ou de cette plateforme politique que vous venez de créer et dont vous en êtes le président ? Et qu’en est-il de votre projet de société ?

Notre dénomination est claire : HIFFIM ou Hetsika Iombonana ho an’ny Fanarenanana sy ny Fanorenana Ifotony an’i Madagasikara, et cela résume aussi notre projet de société : Redressement et refondation nationale.

En la situation actuelle, que suggéreriez-vous comme priorité à entreprendre pour la relance socioéconomique du pays ?

Le redressement du niveau de vie et l’amélioration du quotidien de la population sont des priorités absolues et urgentes.

Depuis ces derniers mois, on semble déjà vivre une période de pré-campagne en vue notamment de la prochaine présidentielle. N’est-ce pas prématuré ?

Nous sommes à 10 mois des échéances électorales, c’est normal si certains individus se mettent déjà en ligne et procèdent à des pré-campagnes.

Et comment voyez-vous les pratiques politiques actuelles dans le pays, sont-elles « manara-penitra » comme ces réalisations qui ont été inaugurées ?

Rien n’est « manara-penitra » dans ce pays. Les pratiques politiques dans notre pays sont les signes manifestes d’une république bananière et corrompue.

On parle d’une concertation nationale, nécessaire et utile selon les revendications de ses partisans, pour mettre les choses au clair (recomposition de la CENI et de la HCC, remaniement du gouvernement, Code électoral…) avant les prochaines élections. Êtes-vous de cet avis ?

La REFONDATION ne peut se faire sans une concertation nationale ou une concertation entre pouvoir et opposant mais le processus électoral n’est qu’une partie de la discussion et le résultat des réformes globales consensuelles. La recomposition de la CENI et de la HCC n’est pas nécessaire si les réformes légales fondamentales sont réalisées.

Pour en revenir à l’élection présidentielle : pensez-vous qu’Andry Rajoelina sera réélu s’il se présente pour un deuxième mandat ? Et comment sont vos relations actuelles avec Andry Rajoelina et/ou avec l’opposition ?

Si les réformes légales fondamentales ne sont pas réalisées, il peut-être mauvaisement réélu.

Nous sommes dans l’opposition plurielle. Alain Andriamiseza a toujours été opposant de l’incompétence, de l’absence du patriotisme, et de la malhonnêteté.

Est-ce que l’IFIM sera présent aux prochaines élections ? Vous-même, seriez-vous candidat ?

L’HIFFIM participera à toutes les élections. Ma candidature dépendra de la décision du bureau politique de l’HIFFIM.

Recueillis par
Miadana Andriamaro

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