Après le succès fulgurant qu’ont connu les tresses Betsimisaraka car la chanteuse Internationale Rihanna les a arborées en faisant la « Une » du magazine Vogue, il est plus que temps de parler de la richesse des coiffures traditionnelles malgaches. Si chez les Betsimisaraka, les tresses traditionnelles sont quasi-disparues, chez les Zafimaniry c’est une tradition encore fortement ancrée.
A Antoetra, il y a tout un rituel qui gravite autour des tresses. En effet, dans cette société où la tradition est encore quasi-intacte, il y a quelques règles que tout un chacun respecte. Ainsi, dans le village d’Antoetra chaque dimanche, les femmes se réunissent pour faire les tresses entre elles. Depuis leur plus jeune âge, les enfants de sexe feminin sont initiés à cette pratique. Chez les Zafimaniry, la beauté de la femme dépend de la longueur et de la brillance des cheveux. Les tresses sont donc effectuées afin de faciliter les soins de la chevelure mais également pour mettre en valeur les cheveux de la femme.
Des tresses pour marquer le statut de la femme
Chez les Zafimaniry, le statut marital et social d’une femme peut être deviné grace à ses tresses. En tout, on recense huit types de tresses chez les Zafimaniry. Le « Kitokotokona » est le type de tresse qu’on fait aux enfants qui commencent à avoir des cheveux jusqu’à l’âge de 2 à 3 ans. Passées cette âge, les filles Zafimaniry portent le « Kidoko 4 » et ce jusqu’à l’âge de 5 ans. Et pour terminer la série pour enfant, le « Kidoko 6 » que les filles doivent porter jusqu’à leur 8ème année.
Le « Bango » est une tresse spécialement conçue pour les adolescentes. « Kotraka » marque le passage des femmes à l’âge adulte. Après accouchement ou un mariage, la femme porte du «Toka-tovo ». Sans oublier le « Fehi-kitay » et le « Randra-sampana ». Et enfin, chaque tresse Zafimaniry va en parfaite harmonie avec les chapeaux propres de cette région.
