Comme la majorité des grandes villes de Madagascar, les autorités municipales et les vendeurs de rues sont en constants conflits. La ville de Mahajanga a été frappée par un fait inédit. Délogés des rues de Morafeno, les vendeurs de brèdes ont investi l’Hôtel de ville.
De toutes les manifestations contestataires qu’a connues la Grande Ile, celle de Mahajanga est particulièrement innovante. Effectivement, une dizaine de vendeurs de « brède » ont été délogés des rues de Morafeno qu’ils ont occupé illégalement. A Madagascar, les différentes entités sont devenues maîtres dans l’art de manifester au moindre mécontentement. Ainsi, au lieu de se munir de pancarte ou de banderole pour réclamer leurs droits, ces vendeurs de brèdes ont fait preuve d’ingéniosité en se rendant à l’Hôtel de ville avec leurs marchandises et transformer ainsi l’Hôtel de ville de Mahajanga en un marché improvisé.
Bien que le cas de ces marchands de brède mérite qu’on s’y penche, la ville de Mahajanga a sans conteste d’autres chats à fouetter. Frappée par une virulente épidémie de dengue, les autorités de la ville s’affairent à nettoyer de fond en comble tous les environs afin de dénicher les nids des moustiques vecteurs de cette maladie.
Une crise sanitaire quand elle se transforme en pandémie est souvent source de problèmes économiques majeurs et Madagascar commence à en voir les conséquences.
