CAP MASOALA : Un paradis au bout du monde

Un lieu paradisiaque où les souillures de la civilisation n’ont pas encore réussi à envahir la beauté de la nature. Le Cap Masoala marque la limite nord-est de la baie d’Antongil, la principale baie du pays. Ce faisant, il constitue le point le plus oriental de Madagascar. Inaccessible sur route, pour y aller, il faut soit emprunter la voie marine soit faire une randonnée. Mais la destination en vaut la chandelle.

Situation géographique

Le Parc National Masoala est situé au Nord-Est de Madagascar et est limité à l’Ouest par la Baie d’Antongil et à l’Est par l’Océan Indien. Administrativement, la presqu’île Masoala se trouve à cheval entre les régions Sava et Analanjirofo. La superficie du Cap est estimée à 230 000 ha, le Parc Masoala est le plus grand parc national de Madagascar et est composé de 4 parcelles terrestres et 3 parcelles marines. Son accès difficile et son isolement fait que le taux de perte de forêt à cause des feux est faible mais le site est lourdement menacé par l’exploitation des bois précieux ainsi que l’exploration minière.

Potentiel touristique

La vedette de ce parc national est sans doute le maki « le vari roux ». Endémique de Madagascar, il est en danger critique. Il y a également 9 autres espèces de Maki endémique de Madagascar qui y vivent. Masoala abrite un bon nombre d’espèces particulières comme le gecko, de nombreuses espèces de caméléons de toute taille, des oiseaux spectaculaires.

La biodiversité marine et sous-marine n’est pas en reste ; 300 espèces de poissons fréquentent les récifs où 164 espèces de coraux ont été recensées, ainsi que 27 espèces de concombres de mer, des raies et requins récifaux dans le parc national de Masoala, et plus précisément dans les trois parcs marins.

Population et culture

Environ 80 000 personnes habitent la zone périphérique (zone-tampon) du parc national. Elles cultivent le riz sur brûlis. L’ethnie dominante des régions urbaines est l’ethnie Betsimisaraka (terme signifiant « Les nombreux inséparables »). C’est une société régie par d’innombrables « tabou » dont l’existence a largement aidé la conservation des faunes et flores de cette région. Quoi qu’il en soit, la civilisation betsimisaraka est indéniablement le garant de ce site

Risque

La pression sur la forêt est importante à Madagascar, comme dans beaucoup de pays tropicaux. Pour le cas de Masoala, le plus grand risque est le trafic de « bois de rose » et bois d’ébène. Le braconnage dans le parc pose également problème et les forces de l’ordre ainsi que les gardes des eaux et forêts ne sont actuellement pas assez équipés pour lutter contre les « voleurs d’arbres ». Comme si cela ne suffisait pas, l’exploitation minière présente également un grand danger. Le maki « vari roux » est également la victime du braconnage.

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