Les écoles supérieures, universités et institutions supérieures ne cessent de s’accroître depuis ces dernières années et se prolifèrent dans toute l’île. Mais la création de ces établissements nécessite une formalité administrative à suivre pour qu’ils puissent répondre aux normes de l’enseignement supérieur, dont notamment l’homologation par l’Etat pour l’équivalence du diplôme, l’accréditation et la demande de l’habilitation des mentions qui s’avère obligatoire.
L’heure est actuellement au choix des écoles et universités pour les nouveaux bacheliers désirant poursuivre leurs études supérieures. Pour ces jeunes qui ne s’intéressent pas d’aller à Ankatso, ils se doivent d’être bien informés parmi une centaine d’établissements, étant donné que la plupart d’entre eux ne répondent pas aux normes d’études supérieures. Et certains ne disposent même pas d’une autorisation d’ouverture. Heureusement que des salons et portes ouvertes sont organisés dans la capitale, afin non seulement d’orienter les jeunes bacheliers, mais surtout de leur proposer les filières à choisir pour leurs études.
Selon les explications du directeur général de l’Enseignement supérieur, « le ministère de tutelle n’accepte plus de reconnaître les diplômes délivrés par les établissements privés sans l’accréditation et l’habilitation des offres de formation ou les mentions, même s’ils disposent d’une autorisation d’ouverture ». Ces procédures sont formellement à suivre et les étudiants doivent faire le bon choix pour ne pas être trompés durant les années d’études, surtout en ce qui concerne la valeur du diplôme et la qualité de l’enseignement, incluant les compétences des enseignants et formateurs, a-t-il poursuivi. Et le DG du ministère de tutelle de mettre en garde les nouveaux bacheliers, accompagnés de leurs parents, à la recherche d’une école crédible pour ne pas compromettre leur carrière professionnelle après les études.
Normes à respecter
Pour le moment, seuls les établissements privés disposant d’une autorisation d’ouverture et habilités par l’État sont acceptés. Quoi qu’il en soit, le respect des normes d’accréditation n’est pas à négliger car il est régi par un arrêté du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Mesupres) n° 14803/2013. Le présent arrêté a pour objet de fixer les normes d’accréditation et de labellisation des institutions et des offres de formation de l’enseignement supérieur, public et privé. L’autorisation d’ouverture et d’habilitation constitue un processus d’amélioration du cycle d’enseignement. Mais il doit être précédé d’une descente de l’équipe de la commission auprès du ministère de tutelle dans les établissements à l’issue de laquelle les responsables doivent effectuer une demande d’habilitation, suivant l’état des lieux.
Concernant l’habilitation, elle est régie par l’arrêté n 04.151/2010 du Mesupres portant Régime de l’habilitation des offres de formation et fixant la création, les missions, la composition et les règles de fonctionnement de la commission nationale d’habilitation. La commission définit l’habilitation comme : « l’ensemble des caractéristiques pédagogiques des offres de formation proposées et, notamment, des parcours qui les constituent ainsi que des diplômes qui sanctionnent ces parcours. Elle précise, en particulier, les objectifs de formation, l’organisation des parcours en crédits et l’articulation des unités d’enseignement entre elles, leurs contenus, leurs modalités pédagogiques, les volumes horaires de formation correspondant aux enseignements et à l’encadrement pédagogique, les passerelles prévues, les modalités de validation des parcours, le cas échéant les conditions spéciales d’admission». L’habilitation est la condition sine qua none pour que le diplôme d’une université privée soir reconnue. L’obtention de l’accréditation et de l’habilitation signifie que l’établissement et le diplôme délivré sont reconnus par l’Etat. L’accréditation étant le système de vérification contrôlant que l’établissement suit bien les normes et qu’il est en mesure d’améliorer constamment ses prestations.
A cet effet, il est indéniable que le basculement vers le système LMD est un grand bond en avant pour l’enseignement supérieur malagasy. Mais les réformes ne doivent plus se porter uniquement sur la forme, il faudra que le fond des enseignements soit aussi à améliorer et qu’il tienne compte des évolutions de l’enseignement du savoir à l’international actuellement.
280 offres sur 1.071 habilitées
Le portail du site du Mesupres mis à jour au mois de mai de cette année informe sur les offres de formation qui ont reçu l’habilitation du Mesupres. Au total 280 offres de formation des institutions supérieures, privées et publiques, ont été réhabilitées sur les 1.071 établissements ayant présenté leur demande auprès de la Commission de l’habilitation du ministère de tutelle. Concernant les institutions supérieures privées, au total 329 offres de formation ont reçu l’habilitation pour 120 écoles. Quant aux écoles supérieures publiques rattachées au Mesupres, 405 offres ont été habilitées par la Commission concernant 21 établissements existants.
D’autres écoles supérieures sont aussi concernées par la demande d’habilitation, soit 99 offres de formation acceptées auprès de 30 écoles doctorales publiques et 6 autres offres pour 3 écoles doctorales privées comme l’Institut d’études politiques (IEP), l’Université catholique de Madagascar (UCM) et l’Onifra, soit au total 105 offres de formation habilitées pour ces 33 établissements. Quant aux institutions supérieures de formation des paramédicaux qui envahissent les quatre coins de la Grande île, 224 offres de formation sont habilitées dans les 101 établissements recensés dans le pays. Pour assurer la qualité de la formation paramédicale à Madagascar, le ministère de tutelle a annoncé que le diplôme de Licence en Sciences de la Santé ne sera pas délivré sans passer un examen, que ce soit dans les instituts paramédicaux privés ou publics. Et enfin, pour les établissements supérieurs publics rattachés à d’autres ministères, comme l’Inscae, l’INSPC, l’INTH, l’ACMIL et l’ENSP, 8 offres de formation ont été réhabilitées dans les établissements ayant déposé leur demande auprès de la commission du Mesupres.
Pour conclure, la balle est dans le camp des jeunes bacheliers sur le choix des écoles supérieures, publiques ou privées, surtout à la veille de la rentrée universitaire. Le bon choix des écoles ayant une qualité d’enseignement répondant aux normes d’accréditation et d’habilitation des filières d’études supérieures garantit l’avenir professionnel de ces jeunes dans les années à venir.

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