Lors de la célébration de la Journée internationale des douanes ainsi que du bicentenaire de la douane malgache, le premier responsable de la douane malgache a expliqué le Plan stratégique de la douane malgache pour 2020-2023.
A bien comprendre cette stratégie, elle se fonde surtout sur les recettes douanières à l’entrée du territoire national et notamment au niveau des aéroports et des ports. Et pour lutter contre la corruption on mise principalement sur la dématérialisation dans les procédures. Si toutes ces velléités sont nécessaires et peuvent être efficaces, elles ne suffisent pas. Surtout, on ne peut pas se satisfaire d’attendre et d’effectuer les contrôles principalement au niveau des ports et aéroports.
Il faut savoir que dans le pays, vue son immensité, beaucoup de moyens sont susceptibles d’être exploités pour exercer des trafics de tous genres et très lucratifs. Tout d’abord, il existe de nombreuses petites pistes où les aéronefs peuvent atterrir et décoller en toute liberté sans qu’aucune autorité administrative n’y soit présente. D’autant plus qu’on n’a pas besoin de grands aéronefs. De ce fait, nul ne sait exactement ce qui se trafique dans ces recoins isolés. Leur identification et mise sous contrôle sont primordiales.
Par ailleurs, Madagascar est doté de plus de 5 000 km de côtes qu’il faut surveiller. Actuellement, faute de moyens, la surveillance de nos côtes est exécutée exclusivement par la marine nationale qui, elle-même, souffre d’un manque d’équipement. Pour cette raison, nos côtes sont devenues une véritable passoire. Si la douane malgache se veut être à la hauteur de la mission qui lui est attribuée, elle doit se doter d’équipements suffisants, c’est-à-dire, avoir les moyens de ses ambitions, par exemple, se doter de vedettes propres à la douane.
