Comme partout dans le continent, Madagascar célèbre ce 21 novembre 2019, la Journée de l’Industrialisation de l’Afrique avec pour thème « positionner l’industrie de l’Afrique pour approvisionner le marché de la Zone de Libre Echange Continentale Afrique (ZLECAf) ».
Dans le projet de Loi de finances 2020, il est stipulé que « le taux de croissance du secteur secondaire restera stable, soit de 7,4% », et que selon le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, sa contribution au PIB est actuellement de l’ordre de 13% et que cette contribution sera portée à 25% d’ici 2025, soit presque le double. C’est un objectif relativement ambitieux, mais peut-il être atteint ?
Le gouvernement a sollicité l’appui de l’Organisation des Nations Unies pour le développement Industriel (ONUDI) pour la mise en œuvre de sa politique industrielle, notamment à travers l’élaboration d’un Programme Pays qui couvrira la période 2019-2023 avec un budget estimatif de 35 millions de USD.
Ce programme s’articule autour de 4 composantes :
- Le développement de l’agro-industrie, des chaînes de valeur et de l’entrepreneuriat dans les filières émergentes
- Le développement des énergies renouvelables à des fins productives, l’efficacité énergétique et la protection de l’environnement pour une industrialisation durable
- Le développement des zones d’émergence industrielle mises en place dans les zones à fort potentiel tel que Moramanga, Antsirabe, Taolagnaro et Mahajanga dans le but de renforcer le tissu industriel existant et appui à l’industrialisation régionale
- Le développement des capacités institutionnelles, de l’innovation et de la compétitivité.
Il est également prévu la remise en état des industries d’Etat en difficulté telles que Sucoma, Sirama, Huilerie de Nosy Be…dans le but de stimuler les exportations et de fournir au marché local les produits de Première Nécessité (PPN) actuellement dominés par les produits d’importation. Mais avant toute chose, il faut considérer la déclaration du professeur Victor Harison, Commissaire aux Affaires Economiques de l’Union Africaine : « le développement de l’agriculture est l’étape incontournable avant le développement de l’agro-industrie puis de l’ensemble du secteur industriel et, par la suite, du commerce et des services ». Avec quoi tournera toute l’agro-industrie sans les produits agricoles ?
Ranaivo Lala Honoré

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