Madagascar dispose de l’un des meilleurs débits internet en Afrique. C’est un net avantage pour le pays par rapport à d’autres. Cependant, son accès reste encore limité.
Il faut reconnaître que les nouvelles technologies contribuent sans aucun doute à améliorer la vie quotidienne des utilisateurs. Tel est le cas du transfert d’argent via des téléphones mobiles, des services qui sont déjà proposés par les 3 principaux opérateurs de téléphonie mobile. Cette nouvelle forme de paiement a connu une progression très sensible : au cours de ces trois dernières années, la croissance a été de +55%, contribuant ainsi à renforcer l’inclusion financière. Les personnes vivant dans des zones enclavées ne sont plus isolées financièrement. Elles peuvent effectuer toutes les opérations sur place (retraits, dépôts, épargne) sans l’obligation, à chaque fois, d’effectuer des déplacements périlleux (pour cause d’insécurité) et surtout coûteux. Toutefois, la part de la population ayant accès à un compte d’argent mobile reste faible par rapport aux normes régionales bien qu’ayant augmenté ces dernières années pour atteindre 7 pour cent en 2018.
Mais si 40% de la population possède un téléphone mobile, 2% seulement de la population possède sa propre connexion internet. Cette déficience s’explique par la faiblesse du pouvoir d’achat de la population, d’une part, et le coût relativement élevé de l’utilisation d’internet, d’autre part. Du côté des opérateurs, on avance que le coût élevé à l’accès à internet relève d’une fiscalité trop lourde. Par ailleurs, les opérateurs ajoutent que l’immensité du pays fait que certaines contrées sont très peu rentables. Enfin, certains considère encore Madagascar comme un pays à risque élevé. D’où la propension des opérateurs à réaliser des retours sur investissement le plus rapide possible.
Compte tenu du coût élevé de l’utilisation de l’internet à Madagascar, il est envisagé l’ouverture de l’exploitation de la fibre optique à d’autres opérateurs. D’autant plus que le secteur des télécommunications apporte une contribution essentielle au reste de l’économie. Une plus grande concurrence dans ce secteur pourrait générer des gains importants par une optimisation de l’utilisation des infrastructures existantes, la stimulation de nouveaux investissements et la réduction des coûts pour les autres secteurs. Le gouvernement actuel envisage de réduire les barrières à l’entrée, y compris par des mesures visant à accroître les investissements dans les infrastructures de fibre optique.
Ranaivo Lala Honoré

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