Quoique le conflit actuel entre les Etats-Unis et l’Iran ne concerne pas directement Madagascar, cette situation ne manquera pas d’impacter sur le pays notamment en matière d’approvisionnement en produits pétroliers.
Nul ne sait encore quand cela explosera ou encore si cela arrivera, mais comme le dit l’adage bien connu : mieux vaut prévenir que guérir. Cette situation au Moyen Orient, si elle se dégrade, est une menace grave pour un pays comme Madagascar qui dépend presque entièrement de l’énergie fossile importée.
C’est le moment ou jamais d’exploiter ou de lancer l’exploitation de nos ressources propres en matière de ressources en hydrocarbures. Madagascar possède différents et d’importants gisements d’énergie fossile susceptible d’être exploités : huile lourde de Tsimiroro, schiste bitumineux de Bemolanga, charbon de la Sakoa… pour ne citer que les plus connus du public.
Mais cela ne se fera pas du jour au lendemain. En attendant, il faut disposer d’une infrastructure de stockage suffisant. Effectivement, pour maintenir les prix stables et assurer un approvisionnement continu, il faut disposer d’un stock substantiel, donc d’une capacité de stockage suffisante. Ce qui n’est pas encore le cas.
L’on se souvient encore que le moindre retard d’approvisionnement entraine une pénurie qui se matérialise par de longues files d’attente devant chaque station-service. Rendant ainsi évidente l’insuffisance de notre capacité de stockage. Et c’est ce qui risque de se passer vue l’évolution de la situation dans le Moyen Orient par où transite la majorité du pétrole qui ravitaille le pays.
Les prix seront révisés à la hausse compte tenu des risques encourus par les producteurs, les transporteurs et les assureurs. Le pays sera ainsi soumis aux fluctuations certaines à venir des prix du pétrole sur le marché international. La mise en place d’une structure de stockage pouvant être suffisante pour le pays est beaucoup plus facile à réaliser que le lancement de l’exploitation des gisements.
