En marge des polémiques qui se sont créées autour de la construction du « Kianja Masoandro » (Colisée) dans l’enceinte du Rova de Manjakamiadana, la raison principale de son objet comme il a été expliqué par le président de la République soulève d’autres questions.
D’après ces explications, la construction est principalement destinée à attirer les touristes internationaux qui payeront le prix fort (par rapport à celui que devront payer les autochtones) pour jouir de toutes les prestations qui y seront offertes.
Mais la question principale qui devra être posée est : Quand ces touristes vont-ils revenir ? La réponse est toute simple : Ce ne sera pas pour demain. Le tourisme est non seulement le secteur d’activité le plus fortement frappé par les mesures sanitaires prises dans la lutte contre le coronavirus, mais c’est également le secteur qui aura la plus grande difficulté pour se relever comparée aux autres secteurs.
Dans l’état actuel des choses, la reprise du transport aérien conditionne certainement celle du tourisme international. Actuellement, rien n’est encore acquis dans la mesure où les conditions de transport ne sont pas encore déterminées : comment respecter la distanciation sociale à bord des aéronefs ?
D’autant plus que lorsque l’intérieur d’un aéronef est pressuré, l’air confiné est favorable à la transmission du virus entre les passagers d’un même vol. Cela a d’ailleurs été vérifié pour les cas importés lors des derniers vols internationaux autorisés. Et une fois arrivés sur place, va-t-on préalablement soumettre ces touristes à un confinement durant 14 jours ou bien les structures d’accueil vont-t-elles fonctionner comme dans un système de vase clos ?
Quoi qu’il en soit, les traumatismes laissés par le coronavirus ne seront pas faciles à effacer.
