En cette période de veille de fêtes (fêtes de Noël et du nouvel an), les chauffeurs de taxi devraient se réjouir de l’approche d’un tel évènement. Mais en réalité, c’est loin d’être le cas car dans la Capitale, fêtes de fin d’année riment avec embouteillages.
Même aujourd’hui, le nombre de courses possibles effectuées par un taxi dans une journée est très limité. En moyenne, on peut l’estimer à 4 courses par jour. Une course étant évaluée en moyenne entre 10 000 et 12 000 Ariary. A titre d’illustration, pour aller du centre de la ville à Ambanidia, le chauffeur facturera la course à 10 000 Ariary. Par contre, pour joindre le quartier des 67 ha à partir du même point de départ, on vous demandera 12 000 Ariary pour la course.
Effectivement, toutes les courses ne sont pas facturées au même prix. Beaucoup de facteurs entrent en compte, entre autres, la distance, la quantité et le genre de marchandises transportées et surtout le niveau d’encombrement du trajet, c’est-à-dire, les embouteillages.
Les embouteillages sont les facteurs déterminants d’une course en ville. Il arrive qu’un chauffeur de taxi refuse de vous transporter dans la mesure où il sait que le trajet prévu est encombré plus que d’habitude. Ainsi, il préfère faire l’impasse sur une course que de s’engouffrer dans un embouteillage dans lequel il ne sait pas au bout de combien d’heures il pourra s’en sortir.
Pour beaucoup de chauffeurs de taxi, l’idéal est de tomber sur une course de longue distance, par exemple vers l’aéroport International d’Ivato et ses environs, Andoharanofotsy dans la partie sud,… C’est le jackpot car une course de ce genre est facilement facturée dans les 50 000 Ariary. Malheureusement, ce type de course est relativement rare.
De plus, les redevances dues à la Commune urbaine d’Antananarivo aux chauffeurs de taxi n’est pas de nature à améliorer leur situation. Et ces redevances ne cessent d’augmenter au fil des années. Tout compte fait, être chauffeur de taxi dans la Capitale n’est pas un métier en or, mais faute de mieux, beaucoup se résignent à continuer.
Ranaivo Lala Honoré

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