Notre Roi est bavard, il parle, il parle et parle énormément. Il fait rêver les militaires pour de belles tenues pour le prochain 26 juin. Et l’acquisition de trois L-410, de vieilles carcasses venues de l’Est, 19 places, et un fret de 1700kg. En plus, une cérémonie très classe au lac Iarivo. Mais le Roi divise les Iles éparses en deux, l’une française et l’autre malgache, une image tirée de la Bible. Le Roi explique la hausse des carburants, le gasoil notamment, mais ne pense pas aux conséquences sur le transport public et le prix des transports des marchandises. Il renvoie sur le téléphérique, pour les gens de la SADEC en Août prochain. Et le Colonel ? Il a disparu mais on ne touche pas à sa femme.
À vrai dire, le bavardage n’a pas donné satisfaction, car le volet salaire n’a pas été abordé, la pauvreté persiste, la France continue sa percée sur Volobe, les Emirates prennent le secteur touristique avec le roitelet, spécialiste en la matière. Mais les iles du Nord-ouest sont menacées d’occupation étrangère, des terres sont volées… Et bla, bla bla…
La journée mondiale de la liberté presse, le 03 mai ne sera jamais comprise. Il ne s’agit pas de manque de recoupements, ni de professionnalisme, mais des pressions exercées sur les journalistes. Les patrons de presse s’allient avec le pouvoir, qui, du coup, ordonnent des papiers complaisants sur le Roi. Exécution immédiate, sinon, la porte. Comment voulez-vous que les lecteurs, dont ces derniers ont droit à l’information, comprennent la situation ? « Une presse muselée » comme souligne Lucile Rabearimanana, dans son ouvrage sur l’Histoire de la Presse à Madagascar.
On a oublié les grands principes du journalisme, entre autres, l’objectivité. Les TV, Radios et Presse écrite sont entre les mains du pouvoir. Quelques titres seulement essayent de briser le silence et tout se rabat sur Facebook, loin du principe de l’objectivité. L’OJM n’est plus ce qu’il était dans les premières années dont de nouvelles orientations seraient nécessaires. Le pouvoir ne devrait pas diviser les journalistes, c’est insensé. Ne discréditez pas le classement de RSF, le pouvoir emprisonne et harcèle des journalistes. C’est une réalité.
On comprend maintenant l’aisance du Roi face à ses belles interlocutrices, des habituées du Palais, pas d’objections ni de critiques en profondeur. Une intervention vide de sens, du bavardage sans limite…
