Business !

Les longues coupures de la Jirama vont favoriser le business des grands magasins étrangers. La vente des matériels fournissant de l’électricité va bon train, allant des groupes électrogènes, aux panneaux solaires de tous genres avec des nouveautés. Tous s’y mettent pour que ça marche. Il est tout à fait naturel que les délestages vont se répercuter sur les entreprises, les usines de production et les bureaux utilisant de façon continue le courant électrique.

Bravo la Jirama ! Avant d’offrir de nouvelles machines de production d’électricité, vous avez continué à faire dépenser les consommateurs et à favoriser le commerce des grosses sociétés étrangères. Ainsi, durant des jours, vous allez vous amuser à délester. Or, des millions de dollars ont été alloués par les bailleurs de fonds pour votre bonne marche. Vous avez également bousillé des appareils ménagers avec l’instabilité du courant électrique et vous daignez ne pas rembourser. Jamais au grand jamais vous ne seriez capable d’offrir des services acceptables à vos clients qui se mettent en file tous les mois devant vos caisses. Pour l’eau, c’est la même chose. Les bidons jaunes s’accumulent dans tous les quartiers. Et ne parlez de l’eau potable, car ce n’est pas évident.

En tout cas, ce n’est pas toute la population qui est abonnée à la Jirama. 15% seulement des malgaches s’alignent pour payer cher devant les agences « orange » mensuellement. Les autres se débrouillent et arrivent à s’en sortir malgré les difficultés. Ils ne se plaignent pas et arrivent à vivre avec les bougies et le charbon de bois. C’est la pauvreté ! Le charbon de bois vient de la forêt, et tant pis, c’est vital, il faut couper.

Penser aux énergies renouvelables demeure encore incertain à Madagascar pour la population. Ce sont les riches qui peuvent se procurer des matériels de production, comme les panneaux solaires et les éoliennes. Pour le moment, les groupes électrogènes font la côte avec le délestage. Business !

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