Après les Inspecteurs de Travail, les Paramed, les étudiants de Médecine, les étudiants de Vontovorona, les travailleurs du Chrome, les entreprises routiers, les douaniers sont soumis et contraints de suivre des ordres d’en haut, les artisans de Cenam sont contraints de payer des loyers durant le Covid, et la liste est longue… Tous sont en grève ou menace d’arrêter le travail. Des feux se couvent de partout pour montrer leur mécontentement face au régime actuel, qui, par tous les moyens essayent de les mater, soit par force ou soit par des promesses douteuses.
Mais où sont passés les bourses d’études ? Qui ont subtilisé les Fonds d’entretien routier (FER) ? Qui ont maltraité les ouvriers de Chromita Malagasy ? Ou sont les aides allouées durant la pandémie pour les entreprises et les artisans professionnels ? Les questions sont nombreuses et diverses mais arrêtons-nous là. La dernière, et pas des moindres, est de se demander où sont passées toutes ces sommes faramineuses pour faire marcher les rouages de l’Etat ? Alors que le pays n’a cessé d’être appuyé financièrement par les institutions financières internationales, les banques étrangères et les divers organismes onusiens. La pandémie du Covid 19 fait partie des grandes subventions et les aides ne cessent de continuer. On se permet même en haut lieu (on doute encore) d’exporter de l’or de 73,5 kg à Dubaï, via l’Afrique du Sud.
A ce rythme, la dictature du Grand Dirigeant sera éclaboussée, anéantie pour ne pas dire en voie de disparition. « Adieu veau, vache, cochon et couvée » disait La Fontaine sur les projets ratés. Le paya a été mal dirigé entrainant les malversations financières, la corruption et la mauvaise gouvernance. Quid des Faritany, des régions, des districts et Communes de Madagascar n’ont pas subi cette ignorance du savoir diriger, alors qu’ils étaient pressés pour obtenir les « seza » ? Maintenant, les maux apparaissent petit à petit et deviennent des gangrènes irrémédiables.
Ce n’est pas en offrant des friandises qu’on arrive à calmer les crises populaires. Les populations ne sont pas dupes et elles connaissent la pratique habituelle des dirigeants. Ça ne marche plus Mesdames et Messieurs! Il faut changer de tactique et de manœuvre pour éteindre et étouffer les feux. Fallait-il en venir encore aux armes ?
