Dans cette lutte contre le covid-19, les tests sont nécessaires pour tout le monde sans exception. Pour nous, des matériels sont déjà disponibles depuis leur arrivée à l’aéroport d’Ivato, le mois dernier, et devraient être acheminés dans toutes les régions de Madagascar. Mais avec les résultats journaliers des personnes testées, force est de constater que leur nombre est insuffisant. Et on se demande si les tests sont utilisés pour détecter les cas positifs.
En principe, ce sont les agents communautaires du ministère de la Santé qui prennent cette responsabilité de tester les personnes à partir de la base, en collaboration des présidents des Fokontany. A notre connaissance, nous n’avons pas encore vu ces agents au travail, à moins qu’ils le fassent dans les maisons des quartiers. En tout cas, les tests ne sont pas généralisés.
C’est pourquoi, il est difficile de savoir le vrai nombre des malades du Coronavirus alors que les chiffres des cas augmentent de jour en jour. Le déconfinement partiel n’a pas arrangé les choses et les cas contacts s’aggravent partout, et, souvent suite à l’indiscipline. Dans les marchés, il n’y a pas de distanciation et personne n’ose dire de suivre les règles. C’est un de nos comportements négatifs dans la vie sociale : « oser ». Il faut maintenant, à partir de cette crise sanitaire, décrier ce qui ne va pas sinon, ce sera la catastrophe totale.
Force est de constater que les Présidents des Fokontany ne sont pas honorés par des salaires mais ils perçoivent des indemnités. Ils s’occupent plus des taxes ou des tickets des marchés que de leurs responsabilités dans cette crise. Leurs secrétaires et trésoriers qui sont payés tous les mois, pour la plupart, n’ont jamais tenu un stylo dans leurs mains et n’ont rien pour gérer un bureau. Des réformes s’imposent au niveau des mairies. Et on critique les « Loharano », des personnes de bonne volonté pour aider la communauté. Quelques-uns sont peut-être incorrects, mais pas tous. Des vérifications s’imposent et les députés élus ont leur droit de suivi dans leurs circonscriptions, ainsi que les chefs de District.
On parle maintenant de peste, de dengue et de paludisme, outre le coronavirus. C‘est tout à fait normal dans la mesure où les ordures et les saletés s’entassent encore dans les quartiers populaires où les canaux d’évacuation sont complètement bouchés par les détritus. Personne n’ose dire par peur d’être taxée de « mpamono ny madinika ». Holà ! La santé des fokontany est menacée par l’indiscipline de ses habitants. Des mesures ont été prises au niveau du Conseil municipal concernant les marchés et les habitations illicites. Allez voir, par exemple, du côté d’Antsahakely-Besarety jusqu’ à Avaradoha, où une nouvelle route en pavé a été créée en bordure du canal d’évacuation. Le bordel total ! Comment voulez-faire des tests dans des zones pareils pour dépister les personnes malades ?

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