Donnez aux électeurs le droit de destituer le député qu’ils ont élu !

Pour beaucoup de députés qui  ont été élus cette année, leur accession à l’Assemblée nationale  représente une fin en soi. Mais ils se trompent ! Ils doivent comprendre que ce n’est que le commencement.

En effet, les électeurs et en particulier ceux de la circonscription d’où ils ont été élus, s’attendent à ce qu’ils soient véritablement leur porte-parole,  qu’ils défendent leurs intérêts. Ce qui n’est en fait, en toute légitimité, que le rôle attendu de ces « représentants du peuple ».

Mais malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Une fois élu, le député se croit au-dessus de ceux qui l’ont élu  et n’agit que pour ses propres intérêts tout d’abord et ensuite pour ceux du parti qui l’a présenté. Or, il importe que le député soit responsable de ses faits et actes vis-à-vis  des électeurs de la circonscription où il a été élu.

C’est dans ce contexte que la procédure de destitution des députés trouve toute son importance et mérite d’être revue. En effet, rien n’est des plus nébuleux que ce sujet. Dans une véritable démocratie, il est incontestablement illogique que les électeurs qui ont été sollicités pendant les élections soient démunis de toute prérogative de destituer celui qu’ils ont élu quand ce dernier ne satisfait plus ou n’agit plus dans leurs intérêts. Autrement, pourquoi alors l’avoir élu ?

Et c’est cette non-responsabilité devant les électeurs ainsi que l’absence d’une procédure de destitution possible et bien définie  de la part des électeurs qui ont permis et permettent encore à de nombreux élus de retourner leur veste une fois élu sans que cela ait la moindre incidence sur leur présence à l’hémicycle.

C’est également la raison pour laquelle on ne peut pas laisser aux seuls députés la capacité  de décider de la levée de l’immunité parlementaire d’un député. En effet, leur décision peut être pleinement subjective. Par esprit de corps ou par crainte  qu’ils se retrouvent dans la même situation, les députés sont peu enclins à décider à sanctionner un de leurs collègues. Ou au contraire, la décision peut aussi  relever d’un simple esprit d’adversité politique.

Dans ces conditions, il faut donner aux  électeurs plus de pouvoir de décision ! Cette responsabilisation pourrait susciter une participation plus massive des électeurs lors des élections à venir.

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