Il n’y aurait jamais de changement dans la vie universitaire à Madagascar avec la crise éternelle. Il y a des moments où l’on pense que voilà, c’est fini, mais voilà ça reprend. Alors, c’est la raison d’être de l’Université de Madagascar qui est en jeu. C’est un lieu de crise. Si ce n’est pas une manif des étudiants pour non paiements de bourses d’études, ce sont les enseignants-chercheurs qui prennent la relève, puis suivis des administratifs. Et c’est toujours une question pécuniaire. Mais où sont les sous ? Le Grand dirigeant n’a jamais compris l’importance de cette institution d’enseignement supérieur, d’études et de recherches. C’est la vie d’une Nation, son avenir…
Maintenant, ce sont les universités privées « douteuses » qui prennent le devant de la scène et qui pullulent dans le pays. Des enseignants-chercheurs de l’Université de Madagascar offrent des cours dans ces lieux privés, dont l’existence officielle n’est pas confirmée. Pour eux, c’est une aubaine au lieu d’attendre les promesses du Grand dirigeant qui n’a jamais déchiré le fond de ses culottes sur les bancs. Mais, on essaie de couler notre Université par tous les moyens.
Les mauvaises gestions des campus et des bourses, sans oublier les salaires impayés offrent un paysage désolant à Ankatso. Des éternels étudiants occupent les logements, s’y marient et vivent là avec leurs rejetons. Il n’y a plus un seul respect des règlements. C’est le bordel ! Le resto n’existe plus depuis belle lurette. Et ce sont des gargotes ambulantes qui offrent à manger aux étudiants. Cette image déplorable offre une opportunité aux riches qui peuvent « ouvrir » des universités privées, et offrir des diplômes aux sortants de leurs établissements supérieurs.
L’Université de Madagascar devrait retrouver son honneur et sa place d’excellence dans le système d’éducation actuelle. Faites des efforts, Monsieur le Grand dirigeant, car c’est l’avenir de notre pays qui est en danger…
