Îles Éparses de Madagascar (IEM)

Voulant peut-être aussi prendre les devants, en attendant ce qui va se décider à l’issue de la prochaine réunion de la commission mixte franco-malgache sur les Îles Éparses, la partie malgache a annoncé la couleur hier à Ivato.

Durant son intervention à l’ouverture de la concertation nationale qui a débuté au Centre de conférences international (CCI),  et qui se poursuivre jusqu’à demain mercredi 11 décembre, le Premier ministre Christian Ntsay, également chef de la délégation malgache au sein de ladite commission mixte, a annoncé la nouvelle appellation EN MALAGASY de ces îles qui sont actuellement l’objet des discussions (ou négociations) entre la France et Madagascar.

Ainsi, les îles Glorieuses deviendront « NOSY SAMBATRA », Europa sera « NOSY AMPELA », Juan de Nova portera le nom de « NOSY KELY » et Bassas da India deviendra « NOSY BEDINAKY ».

Il n’y a rien de mal à cela, et d’ailleurs il est des plus légitimes qu’on donne des noms malgaches à ces îles supposées appartenir aux Malgaches, tout comme la légitimité des revendications de tous ceux qui ont fait part de leurs suggestions depuis les consultations régionales avant l’organisation de cette concertation nationale. Ce seront donc les « Iles Éparses de Madagascar » (IEM).

Il y a bien sûr IEM et IEM : le premier, tout le monde le connaît déjà, depuis qu’on en parle. Il s’agit du programme du président de la République, dénommé « Initiative pour l’Émergence de Madagascar ». Le second est celui dont on vient de citer, à savoir les Îles Éparses de Madagascar.

Mais une autre IEM semble aussi faire son petit chemin quelque part. L’IEM de certaines mauvaises langues qui pensent aux  « Îles à Effacer des Mémoires » (sic). Sans vouloir être pessimiste dès le départ, on peut toutefois avancer qu’il y a du vrai dans cette assertion. Car, au regard de la position française concernant ces îles éparses dont particulièrement la Grande Glorieuse, il est quasi-certain que la France n’a aucune intention de la lâcher aux Malgaches ni même à qui que ce soit. Lors de sa visite sur place en octobre dernier, le président français Emmanuel Macron a déjà clairement signifié : « … Ici, c’est la France… ». D’autant plus que son projet d’en faire une réserve naturelle protégée avance déjà à grands pas.

Il ne restera donc plus que les trois autres îles à discuter, mais c’est quand même déjà çà de gagné… même si la « bataille » s’annonce encore dure pour les Malgaches. Juridiquement et si l’on considère la résolution de 1979 des Nations Unies, la souveraineté de Madagascar sur ces îles ne fait plus aucun doute. Quant à leur intérêt pour Madagascar, il semblerait que ces îles disposent, outre leurs richesses en biodiversité,  de réserves en hydrocarbures. L’exploitation de celles-ci pourrait servir grandement l’Émergence recherchée pour ce pays.

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