Depuis la journée d’hier, les différents stationnements de taxi-brousses de la capitale sont noires de monde après l’ouverture temporaire des lignes nationales. Un attroupement particulièrement favorable à la propagation rapide de la maladie Covid-19. Il est plus que nécessaire de préciser le caractère incompréhensible de cette décision. Faisons une rétrospective de la situation. Alors que la contamination de Madagascar a été à peine annoncée avec un nombre de malades qu’on peut compter avec une seule main, l’Etat malgache a fermé toute circulation nationale afin d’éviter la propagation de la maladie. Et pourtant aujourd’hui, alors qu’on compte plus de 80 personnes contaminées, la circulation nationale est de nouveau permise comme si le gouvernement voulait s’assurer que la maladie se propage d’une manière sûre dans tout Madagascar.
Les images transmises au niveau des différents stationnements de taxi-brousse sont juste effrayantes. Une marée humaine qui s’entremêle sans le respect d’un mètre de distance ni les gestes de barrière. Il est tout à fait naturel et humain de vouloir rentrer chez soi surtout en période de crise. Mais le caractère humain de cette décision n’enlève en rien le danger que représente cette vague de déplacement humain.
La question se pose, est ce que vraiment une décision non-calculée ou plutôt un acte dilatoire pour expliquer que depuis le début, l’Etat a été dépassé par cet évènement dès le début ?
Alors que tout Madagascar tremble déjà sur l’éventualité d’une contamination nationale, la ville de Mahajanga préfère prendre les taureaux par les cornes en instaurant des mesures drastiques pour éviter que la ville jusque-là épargnée ne soit en proie à cette maladie. Ainsi, la commune urbaine de Mahajanga mettra tous voyageurs originaires de la ville d’Antananarivo en observation sanitaire durant 15 jours. Une mesure qui peut s’avérer efficace si la ville arrive à respecter ce qui a été annoncé.
Quoi qu’il en soit, rappelons que cette ouverture temporaire ne dure que du 07 au 09 avril prochains.
Quoi qu’il en soit, tant que la décision prise par l’Etat revêt cet aspect contradictoire, à quoi sert l’adoption de l’urgence sanitaire de mettre la population en confinement partiel si c’est pour permettre à une centaine de personnes probablement en contact avec la maladie de l’éparpiller partout à Madagascar.
Cette brèche créée de manière temporaire peut être lourde de conséquence mais en attendant, prière de rester chez vous pour sauver des vies.

Pour mieux vous servir, l’AMP travaillera dans le respect de tout un chacun, dans la réalité des actualités et de ce qui nous entoure. L’objectivité sera notre mot d’ordre.
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