Manifs !

La Démocratie noire a eu des adeptes, quand même avec des manifestations qui se propagent un peu partout. La population d’Imerintsiatosika en est l’exemple, mais des contestations fusent de partout. Les riverains du Lac Iarivo n’acceptent plus les remblais. C’est pour dire que l’Etat est contesté dans ses actions.

En réalité, il n’a jamais eu d’entente sur les projets de construction concoctés par le Roi, d’une part, et les populations d’autre part. Ce qui entraîne des troubles partout. Or, Madagascar est vaste et on pourrait bien inventer des projets ailleurs pour ne pas perturber les autres. Pourquoi insister quand les gens n’acceptent pas? Qui gagne dans les conflits ?

En ce moment, les feux de forêt sont revenus à Ankarafantsika, alors que tout a été discuté pour ne plus entendre ce sinistre. C’est une forme de mécontentement envers les dirigeants. Une pratique courante et une arme douloureuse. Il en est de même dans l’Isalo et dans les autres forêts où la biodiversité est riche. Le pays s’appauvrisse avec les feux de brousse et les feux de forêts avec ses conséquences climatiques et la perte de sa faune et sa flore, dont beaucoup sont endémiques.

Heureusement que le professeur Jonah Ratsimbazafy tient le coup sinon ce serait une perte totale pour nos richesses naturelles. Mais, il devrait être soutenu dans ses actions.

Les feux sont également des signaux d’alarme sur la gravité de la pauvreté. On attend des alternatives de la part des gouvernants pour un programme fort de développement pour que les populations ne détruisent pas nos forêts. Bien sûr, les institutions internationales ont beaucoup fait, mais l’État est réticent de leurs actions sur la conservation. Des échecs sont enregistrés…

Des manifestations pour sauvegarder l’Environnement sont nécessaires pour conscientiser les gouvernants et les gouvernés. Le pays est en péril mais on laisse faire. Une mauvaise politique très destructrice. Déjà que Madagascar est inconnu sur la scène internationale dû à l’absence du Roi à des sommets onusiens. C’est grave dans la mesure que les financements pour la sauvegarde de nos forêts viennent de l’extérieur, il est temps de changer de vision et de voir loin si on veut que le pays existe encore sur la carte du monde. Les manifestations populaires continuent jusqu’à ce que les dirigeants soient conscients de leurs bêtises et de leurs idioties. Une forme de militantisme pour le développement.

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