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« Nous allons changer votre menu quotidien en Mi-sao… » à la place des « Voa-maina » dixit le Grand dirigeant, qui s’occupe longuement à faire manger les sinistrés. On ne sait pas combien de jours va durer ce menu spécial dont les habitudes vont changer au niveau des gens. Donc, c’est le nouveau plat « sinistral » sorti après Batsirai. Mais le riz demeure « politique ». Il reste à savoir où va-t-on cuire cette denrée classique des catastrophes naturelles, étant donné que les maisons sont détruites. Et c’est le besoin essentiel des populations, avoir une maison en dur, anticyclonique pour le reste de leur vie. Nous n’avons pas encore le système des assurances en cas de sinistre à Madagascar. Et on n’y a jamais pensé dans ces régions où les cyclones sévissent. En fait, beaucoup restent à faire… Le souci du Grand dirigeant demeure également les prix des denrées alimentaires aux marchés, alors que personne n’a plus un sou pour acheter quelque chose. Pauvreté oblige !

Donc, ce sont les sous qui manquent pour la population sinistrée. Des sous pour reconstruire un abri de longue durée. Laissez votre riz « politique » ailleurs, pour les prochaines élections. D’ailleurs, les objectifs populaires seront focalisés à la reconstruction mais pas à la politique. L’avenir s’avère difficile, avec les dégâts. Les écoles manquent et les CSB II ont disparu… Rester dans son territoire n’est plus bon. C’est la raison des déplacements des populations vers les grandes agglomérations depuis des décennies. C’est la fuite des cerveaux et des élites des régions entraînant l’abandon de leurs localités et le renoncement pour le développement. Quid de ces gens ont pensé à s’installer dans leurs régions d’origine ? Leurs enfants sont instruits dans les grandes villes, par manque de programme fort en matière d’éducation dans ces régions éternellement sinistrées. Ils ont oublié leur « Tanindrazana » et préfèrent vivre ailleurs. Cette fuite de cerveaux a entraîné la pauvreté. Une désertion intellectuelle ! C’est pourquoi, la médiocrité des projets de développement persiste. Ça aurait été autre chose si ces intellos pensaient à vivre et à s’installer chez eux, exit le tribalisme !

Au menu du post-Batsirai, la distribution des vivres et la reconstruction des routes coupées. La construction des nouveaux bâtiments demandent encore beaucoup de temps. Mais il y a urgence pour la Santé et l’Education. Il ne faut pas mélanger développement et propagande politique pour avoir de bons résultats dans le redressement du pays.

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