Les invités de Gasikara se suivent mais ne se ressemblent pas. Après une gente féminine dont on n’a pu rien tirer sur ses idées que de se blanchir, voilà qu’un homme sort de l’ordinaire pour sauver le pays de la pauvreté. Il s’agit de Jean Jacques Ratsietison, économiste de formation, qui défend la monnaie malagasy. « Il faut supprimer le Marché Interbancaire des Devises, et multiplier par quatre l’Ariary ». C’est essentiel pour développer le pays au plus vite et diminuer les aides des partenaires financiers traditionnels, comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.
Il est vrai que le MID a ébranlé l’économie du pays, le mettant entre les mains des étrangers, dont la présence des banques françaises à Madagascar qui sont inébranlables, sans parler de la place du Contrôle financier au sein de la Présidence. Le pays a subi des conséquences graves en matière de développement et n’a pu mettre en place une feuille de route réaliste pour son avenir.
Le Grand dirigeant devrait voir de près la situation et prendre des décisions rapides et efficaces pour l’Economie du pays. Ratsietison est catégorique : « Nous pouvons tout changer si le MID disparaît » Le Marché Interbancaire des Devises ou MID a été créé en 1994 dans le cadre de la libéralisation des changes à Madagascar. Par définition, « le fonctionnement du MID est régi par la Convention de Place établie entre les banques participantes. La Banque Centrale est l’Autorité de Marché et à ce titre elle est la seule habilitée à autoriser l’admission de nouveaux Participants, et à prononcer des sanctions pour les manquements aux règles de la Convention de Place. Le cours de l’Ariary est déterminé librement sur ce Marché selon la loi de l’offre et de la demande ».
Ainsi, le pays aurait un autre visage basé sur le développement réel où la population aurait un pouvoir d’achat conséquent et des projets d’industrialisation autonome où les puissances étrangères ne pourraient plus s’immiscer. « Nous utiliserons nos propres ressources naturelles et nous pourrons transformer nous-mêmes nos matières premières » Cette vision de longue durée en matière d’élaboration du budget de l’Etat pourrait être réalisée s’il n’y aurait pas d’embûches de la part de la France ou des partenaires financiers traditionnels. En tout cas, on peut tout changer si on veut aller loin. Gasikara a trouvé le filon.
