Catégorie : Editorial

Le pays est endeuillé par les séries d’intoxication alimentaire ou d’empoisonnement. Nous n’allons pas discuter sur les cas, mais en ce moment, des gens meurent partout, la plupart par manque de soins ou de médicaments adéquats…

Le vieux du quartier a été alerté ce matin par ses proches d’aller tirer les gratifications du Roi à l’occasion du 26 juin, fête de l’Indépendance. Sans tarder, et laissant son petit gagne-pain de vendeur de poisson sec, il courut à la Perception, comme pour prendre sa pension trimestriel. Il revient très déçu…

Le pays est intoxiqué, à l’aube de la célébration de son Indépendance. En premier, l’histoire de plus d’une vingtaine de morts lors d’une fête à Ambohimalaza. Les responsables annoncent un empoisonnement collectif…

La désertification et la sécheresse ont été toujours considérées comme des cataclysmes naturels. Le gouvernement n’a jamais examiné ce problème de près, sauf que les journées internationales sur des thèmes alarmants sur l’Environnement. Nous avons ramené ce thème de Nairobi-Kenya en 1994, suite à une réunion des journalistes africains sur la désertification. Personne n’a bronché, or c’était déjà une menace pour le pays. Plusieurs articles ont été sous presse, mais, aucune action.

Le froid est incontournable pour ce mois de juin, mais on résiste, avec le peu de moyen disponible. Le rejeton devrait passer son premier examen, le CEPE, sans problème. C’est important pour l’éducation. La mère a tout préparé d’avance, les habits chauds et le repas de midi, car, ils vont occuper le petit jardin près du Centre d’examen pour « piqueniquer ».

La situation actuelle est le fruit des élections, en choisissant les mauvaises têtes, des beaux parleurs mais les pires des menteurs, hypocrites de première zone. Mais le mal est fait, le Peuple subit. Les diverses distributions gratuites et les faveurs partagées, un besoin alimentaire urgent, une pauvreté profonde, il faut survivre. Le peu que les électeurs a disparu en ce moment, et ils regrettent.

Le projet de lois sur le « toaka gasy » a été adopté à Tsimbazaza, mais refoulé à Anosy. C’est dire que les sénateurs repoussent la production d’alcool locale. Ils préfèrent le gin, la vodka ou le whisky de l’étranger. Force est de reconnaître que c’était une loi coloniale qui a interdit la production et la consommation de notre « ambodivoara national» à l’avantage des produits importés.

La Constitution fait l’objet de discussions en ce moment où rien ne va plus. Les dirigeants, sous l’ordre du Roi, veulent changer les lois fondamentales du pays. L’objectif principal est de rallonger le mandat présidentiel à vie. Nous sommes en Afrique, et ce vice mortel pour les populations fait rage depuis les indépendances…

Le Nord de Madagascar est déjà vendu en vue d’une exploitation d’ilménite. Selon des informations, plus de 46 Ha de 04 Communes de la SAVA sont déjà entre les mains d’une SARL dénommée NME, North Mining Export, avec un titulaire malgache, RTE, sous les registres de l’EITI et de la BCMM. Des terrains de vanille vont disparaître, et les terres seront spoliées, avec des déplacements de la population. Mais le statut de SARL, selon les dires, ne permet pas une telle exploitation de grande envergure.

À huis clos. Les parlementaires ont discuté avec les autorités financières de leurs avantages à l’assemblée nationale. Oui, mais c’est médiatisé. A côté, un Peuple soumis qui a perdu sa dignité, son honneur, sa liberté, ses droits fondamentaux, vivant dans la pauvreté extrême et la dictature. Et en face, les mauvais gouvernants qui soutiennent un Roi et ses complices qui détruisent un pays, dilapident ses biens et ses richesses, et favorisent la corruption avec les trafics en tous genres.