Pluies !

Les pluies s’annoncent or les dalles s’entassent. Les bas-quartiers de la capitale devraient se préparer aux inondations, inévitables et meurtrières, comme tous les ans. Bien que la CUA a promis des travaux de curage des canaux d’évacuation, rien n’est fait. Les premières tombées d’hier ont failli tourner au vinaigre, mais heureusement, il n’y avait pas assez pour un débordement. En tout cas, c’est une alerte. Avec le changement climatique, dont on ne peut rien prévoir, des précautions sont à prendre. D’ailleurs, la saison des pluies pourraient être écourtée, mais il y aurait de grosses pluies avec des grandes inondations ; ou une longue saison avec un débit moindre, mais qui pourrait s’accumuler pour devenir un danger.

En tout cas, les populations des bas-quartiers ne peuvent rien faire quand dame pluie frappe. Elles subissent les inondations tous les ans, des maisons endommagées par les montées des eaux, des matériels inondés par la boue et les ordures. Les canaux d’évacuation servent de poubelles et de WC le long des canaux. Aucune éducation populaire n’est sortie des responsables des Fokontany ou de la Mairie, et aucun curage pour assainir les canaux et égouts, bouchés depuis belle lurette. Les petits marchés s’empilent tout au bord des canaux, et les détritus sont jetés dedans. Les WC n’existent pas, ainsi que les fosses sceptiques. Les bas-quartiers sortent des odeurs nauséabondes le long de la journée, et personne ne s’inquiète, comme rien n’était. C’est devenu l’air des quartiers.

La capitale pue ! C’est une triste réalité. Les réalisations afin d’embellir la ville sont minimes, et les routes demeurent leur priorité. Un grand bâtiment forme un rond-point à Tanjombato. Est-ce logique ? Des actions sont menées sur la non-occupation des trottoirs, mais il n’y a pas des mesures d’accompagnement. À Antsahakely, un lavoir a été rénové depuis des mois, mais il est fermé. On ignore pourquoi ? Les occupants travaillent à l’extérieur, au bord du canal. Il y a toujours le ridicule qui prime dans la capitale… Dommage ! Et maintenant, on attend les inondations.

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