L’OJM n’a jamais eu sa place d’honneur au sein des gouvernements qui se sont succédé depuis longtemps. Or, c’est une institution qui est reconnue être un organe professionnel d’autorégulation, indépendant de l’Etat, pour les médias à Madagascar. Lors d’une interview sur une chaîne privée, le président de l’OJM, Gérard Rakotonirina s’est plaint des actes commis par le premier responsable de son ministère de tutelle.
« Allons Gérard, tu ne connais pas ce qu’est un ministre ? Et de ton département de surcroît ? » Dans un pays comme le nôtre, il détient le pouvoir médiatique pour le tenir entre ses mains selon les ordres d’en haut. La presse privée n’a point de place et seuls les medias publics et pro-pouvoir, TV et radios, sont favorisés pour véhiculer leurs informations. C’est un poste convoité par ceux ou celles qui ont soif de pouvoir dont le seul objectif est de museler la presse privée. Dans leur département, c’est la dictature totale et les récalcitrants à leur idéologie sont congédiés ou affectés dans des régions reculées où ils ne peuvent rien faire que de vivre dans des conditions difficiles. Même un Docteur réputé pour son intelligence subit ce sort disciplinaire. Et c’est le département le plus népotique du gouvernement.
Dans notre petit monde journalistique, il est difficile de faire comprendre ce que sont la liberté de la presse et la liberté d’expression. La Charte de la Communication ne verrait jamais le jour tant que nos dirigeants sont des despotiques, affamés de pouvoir et d’argent. Et on brandit partout la Démocratie !
« Accomplis ton sacré travail Gérard, nous te soutenons ! Conseille et encourage celui ou celle qui va te succéder, s’il y en aura, que c’est un combat ». Mais, il faut le faire, sinon, ce sera une mainmise des dirigeants. Leurs pions sont déjà partout pour préparer la relève. Mais, ce qui est sûr, ils ne vont pas gagner : « Hozongozony ! »
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