Tout le monde sait que les « tsena mora » sont apparus pendant la période de transition de 2009 à 2013. A l’époque, on avait surtout affaire à une crise politique et le pouvoir en place a dû développer d’intenses efforts pour assurer le ravitaillement quotidien de la population en produits de première nécessité (PPN) face à une pénurie qui planait dans pratiquement dans tout le pays. Qui plus est, le pays était sanctionné : presque tous les financements et aides extérieurs avaient été gelés.
Mais l’on doit quand même reconnaître que ces « tsena mora » ont beaucoup contribué à la survie d’une bonne partie des populations, les prix des produits proposés étant à la portée de toutes les bourses.
Actuellement, ces marchés reviennent en force… sauf qu’on n’est plus dans une crise politique comme en 2009, mais dans une situation d’urgence sanitaire en raison de la pandémie du coronavirus. Afin de contenir la propagation de la maladie, l’Etat ne cesse de recommander le strict respect des mesures recommandées par cette urgence sanitaire, parmi lesquelles le confinement pour les populations d’Analamanga et celles des districts de Toamasina I et II, ainsi que le couvre-feu pour une durée de quinze jours.
De façon générale, ces mesures sont suivies mais l’ombre au tableau est que certaines populations n’ont pas encore bénéficié des produits de ces « tsena mora » qui sont censés couvrir toutes les communes et leurs « fokontany » respectifs.
Une de ces communes est celle d’Ambohitrimanjaka qui d’après les dires du maire local, semble avoir été tout simplement écartée. Car, jusqu’ici, aucun « tsena mora » n’y est venu approvisionner sa population.
Dès lors, on se demande si ce serait vraiment le cas : s’agit-il d’une simple omission ou d’une véritable « exclusion » d’Ambohitrimanjaka dont la population a manifesté sa désapprobation du projet « Tana Masoandro » du Président de la République ? Ce dernier avait annoncé et promis de discuter avec la population d’Ambohitrimanjaka en ce qui concerne la réalisation de son projet dans cette commune, mais il n’en est encore rien jusqu’ici.
On ne pense toutefois pas que le Président Rajoelina puisse avoir décidé une telle exclusion. Cela ne pourrait être que le fait de certains esprits malveillants ou malintentionnés et qui voudraient en imputer la responsabilité à l’initiateur de ces « tsena mora ».
Voilà pourquoi, on a toujours dit que le Président doit se défaire de tous ces « conseillers et autres collaborateurs occultes » de son entourage, car ce sont ces derniers qui lui mettent des bâtons dans les roues.

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