Roussi !

Ça sent le roussi au Tribunal à Anosy concernant l’affaire Malama en particulier et les autres incarcérés comme Rolly Mercia, Berija et Mbola Rajaonah. En réalité, il n’y avait pas de transparence dans leurs affaires, et tout a été fait en catimini, bien que Malama apparaissait à l’écran après le procès à Anosy. Et la Justice entretient toujours le flou et le mutisme.

En premier lieu, qui devrait bénéficier de la grâce du Grand dirigeant ? Qui ne sont pas concernés ? Puis en second lieu, qu’en est-il de la corruption carcérale ? Et enfin, le droit à la santé est-il respecté dans les prisons ? À notre connaissance, l’incarcération fait partie des programmes sociaux dont le Grand dirigeant a annoncé dernièrement pour être améliorée à la place des projets d’infrastructures.

La plupart des prisonniers à Antanimora, Tsiafahy et Imeritsiatosika, pour ne citer que ces lieux, sont tous malades et nécessitent des soins d’urgence. Mais rien n’a été fait, et ces personnes vont sûrement mourir, à moins que le ministère de la Justice intervienne vite. Les soins médicaux font partie du programme social à entreprendre, rappelons-le. Et c’est le Grand dirigeant qui le dit. À moins qu’on ne l’écoute pas, comme d’habitude. Les droits humains doivent être respectés, et la Santé pour tous ne fait pas exception.

Le cas de Malama est autre chose. Un Vazaha a porté plainte contre lui, ce qui a valu des années de bagne. Oui ! C’est un Vazaha, français de surcroît. Qu’il rentre chez lui pour ne pas perturber encore la vie des malgaches, victimes du colonialisme, et d’exploitation économique. D’ailleurs, la Justice applique encore les lois coloniales de la France. Nous ne sommes pas encore indépendants dans ce domaine judiciaire.

En tout cas, la Justice n’est pas encore dans les normes d’équité tant que beaucoup sont corruptibles, de la tête jusqu’aux pieds. Un assainissement ? On a changé souvent, mais les résultats sont les mêmes. Ça sent le roussi !

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