Le Nord de Madagascar est déjà vendu en vue d’une exploitation d’ilménite. Selon des informations, plus de 46 Ha de 04 Communes de la SAVA sont déjà entre les mains d’une SARL dénommée NME, North Mining Export, avec un titulaire malgache, RTE, sous les registres de l’EITI et de la BCMM. Des terrains de vanille vont disparaître, et les terres seront spoliées, avec des déplacements de la population. Mais le statut de SARL, selon les dires, ne permet pas une telle exploitation de grande envergure.
Après Base Toliara, au Sud-Ouest, ce sera le Nord-Est. Ce qui représente une grande partie du pays qui serait exploitée pour l’Ilménite, sans parler de QMM à Tolagnaro, et d’Ambatovy à Moramanga. Que restera t-il ? Le problème, c’est que ça rapporte que des miettes pour l’Etat et la misère pour les populations. Les risques de pollution de l’air et de l’eau, l’accaparation des terres et des terrains agricoles, la corruption administrative… vont apparaitre pour un avenir incertain pour le pays. Un Webinaire sur les aspects négatifs des exploitations des terres rares s’est déroulé la semaine dernière où les scientifiques du monde entier ont débattu. Le monde connaît les méfaits des ilménites et autres métaux tirés de ces exploitations minières.
Il ne reste plus qu’un paysage désolant, des trous géants partout, des plages inutiles, un cliché lunaire ou la planète Mars. Toutes les exploitations minières vont durer longtemps, et Madagascar deviendrait un pays croulant sous les actions de la radioactivité.
Aimeriez-vous avoir un tel pays ? Alors que des manifestations pour la relance du Tourisme débutent ce jour avec un grand tamtam, ainsi que des programmes pour l’industrialisation, l’Etat vend ses terres à des sociétés minières, et étrangères de surcroît.
D’ailleurs, avec cette relance touristique, les îles du Nord-Ouest ne retrouvent pas encore les vérités. Nosy Mitsio ou Sakatia seront vendues aux Emirates pour des complexes hôteliers. Les populations n’acceptent pas et elles ont raison. Elles ne bénéficieraient pas d’un Ariary, alors que c’est leur héritage, et c’est sacré. Ne vendez pas le « Tanindrazana », c’est tabou à Madagascar.
