CFM – ELECTIONS : Le dialogue peut résoudre beaucoup de choses

Conformément à la loi n°16-037 du 2 février 2017, le « Conseil du Fampihavanana Malagasy » (CFM) se réunit en assemblée générale tous les trimestres.

Pour cette année 2022, ladite réunion s’est ouverte officiellement hier au siège de l’institution à Ampefiloha. Il s’agit donc, en quelque sorte, de la première session ordinaire du CFM de cette année.

Mais s’agissant d’une séance d’ouverture, aucune précision n’est encore connue en ce qui concerne l’ordre du jour de la réunion. En fait, la conférence des présidents qui s’est tenue hier, aussitôt après la cérémonie d’ouverture, s’est déjà penchée sur la proposition d’ordre du jour qui sera soumise aujourd’hui à la séance plénière de tous les membres en vue de son adoption définitive.

En attendant, le président du CFM, Alphonse Maka a esquissé quelques sujets de réflexion, lesquels méritent effectivement d’être pensés par les uns et les autres. Il a alors indiqué : « … J’ai l’impression que la température politique monte, et qu’il y a beaucoup de tension entre le régime et l’opposition. Face à cela, le CFM ne baisse pas les bras mais cherche des solutions pour assurer la stabilité de notre pays. Le débat actuel commence à se focaliser sur l’élection présidentielle de 2023. L’opposition revendique la tenue d’une conférence nationale avant la tenue des élections. C’est son droit, mais pour nous au CFM, nous estimons surtout que le dialogue pourrait effectivement résoudre beaucoup de choses. Le dialogue est la clé de l’apaisement, de la stabilité politique et du développement. Nos compatriotes doivent être conscients de la situation actuelle, notamment dans les différentes crises qui ont eu lieu dans le pays, lesquelles ont touché à la fois les sphères politique, sociale et économique. Cultivons-nous une culture de la vengeance ? Nous réaffirmons que le dialogue est le seul moyen d’éviter et de comprendre les incohérences qui peuvent survenir dans le pays, et que cela doit faire partie d’une compréhension mutuelle, afin qu’une culture de dialogue et une culture de tolérance puissent prévaloir… ».

Alphonse Maka devait enchaîner, bien évidemment, sur les actions entreprises par le CFM durant la période d’intersession. Il a surtout rappelé l’élaboration du référentiel destiné à endiguer les crises autour des élections, et dont le premier exemplaire a été remis, vendredi dernier, à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Le CFM poursuivra la remise de ce référentiel, demain à la Haute Cour Constitutionnelle, puis au ministère de l’Intérieur et enfin aux différents autres chefs d’institution (Premier ministre, Parlement, et Président de la République).

A propos des débats qui animent les réseaux sociaux durant ces derniers temps, le président du CFM note que leur utilisation, surtout face book, mérite quand même d’être bien réfléchie par les uns et les autres… « pour éviter les effets nocifs ».

Concernant le différend actuel entre la Russie et l’Ukraine, Alphonse Maka suggère que Madagascar gagnerait à adopter une position neutre par rapport à toutes les autres prises de position qui se sont exprimées jusque-là.

En terminant son intervention, le président du CFM n’a pas omis de rappeler à ses agents, leur principale mission : « Il nous appartient de répondre aux questions sur la manière de mener à bien notre mission, sur ce qui reste à faire… ».

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