Des élections justes et acceptées par tous ! Beaucoup de voix le réclament mais il semble qu’on n’y est pas encore parvenu.
Comment et que faire alors pour qu’on n’ait plus à vivre ni avoir affaire à ces crises qui entourent les élections ? Le « Conseil du Fampihavanana Malagasy » (CFM) voudrait apporter sa contribution à cet effet, et propose un référentiel qui relate les idées et autres aspirations recueillies dans le cadre de consultations entreprises par ses membres auprès de représentants des différentes forces vives du pays.
En effet, les crises qui se sont succédé à Madagascar, particulièrement depuis 2002, sont généralement d’origine électorale, notamment du fait de la remise en cause de l’organisation électorale et des résultats du scrutin. Elles constituent une entrave au rouage de l’économie et provoquent la dégradation de la société malgache en général et du Fihavanana, icône de l’identité malgache en particulier.
De prime abord, on peut dire que la démarche du CFM n’a rien de répréhensible et s’inscrit même dans le cadre de la mission qui lui a été assignée, à savoir la résolution des crises nées des diverses contestations qui ont eu cours après les élections. Une démarche participative en vue d’apporter des solutions pérennes aux crises électorales et pour la mise en place d’une élection apaisée, inclusive, transparente et crédible, tant attendue par le peuple souverain et gage du développement de la nation. Tel est justement le contenu de ce référentiel qu’il a élaboré, et dont le premier destinataire est évidemment la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Une délégation du CFM conduite par son président Alphonse Maka est ainsi venue le remettre en personne, vendredi dernier, au président de la CENI Arsène Retaf Dama.
A l’issue de cette rencontre, Alphonse Maka a expliqué : « Une telle démarche a été entreprise afin d’endiguer les crises autour des élections à venir. Il ne faut pas attendre nos partenaires internationaux pour éviter le problème. Par ailleurs, l’organisation des élections libres et acceptées par tous n’est pas seulement l’affaire de la CENI, mais de toutes les parties prenantes, entre autres le CFM, la société civile, la presse, les autorités étatiques. Et c’est dans cette optique que le CFM a remis entre les mains de la CENI ce référentiel. Ce n’est qu’un début, le CFM envisage par la suite de remettre d’autres copies entre les mains des différentes Institutions qui prennent part à l’organisation des élections, principalement le Président de la République, les parlementaires, le Premier ministre… ». Poursuivant ses explications, le président du CFM a précisé : « Il vaut mieux prévenir que guérir, c’est pour cette raison que nous avons élaboré ce document qui consigne des propositions des différentes forces vives de la nation dont les acteurs politiques, la société civile, les autorités traditionnelles et religieuses issus de toutes les Régions de l’Ile afin d’organiser des élections libres et acceptées par tous ».
