La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a tenu une « Séance d’informations techniques sur le fichier électoral », ce jour, à son siège à Alarobia. Le président, Hery Rakotomanana, n’a pas mâché ses mots, lors de son discours d’ouverture de séance, en s’adressant à ceux qui ne cherchent qu’à discréditer cette Commission. Il faut cesser les hostilités et les accusations non fondées, a-t-il dit, et qu’il faut désormais se tourner vers des actions constructives et bénéfiques pour le pays. La CENI, fonctionne dans le respect de la loi, l’indépendance et la transparence qui dépasse parfois les dispositifs de la loi.
Il a ensuite fait remarquer que des membres de cette Commission sont sollicités à travers le monde, et surtout en Afrique pour partager leur expertise, car ils sont reconnus pour leur compétence. D’autres sont appelés pour occuper des postes internationaux à haute responsabilité sur l’organisation d’élection, alors, toujours d’après lui, il faut cesser d’en avoir après les responsables de la CENI, qui ne sont que des citoyens patriotes comme tout le monde. Il faut procéder à l’amélioration du processus électoral.
Le vice-président de la CENI, Philibert Hervé Andriamanantsoa, a ensuite pris la parole pour une explication technique approfondie sur les « anomalies », sujet de polémiques, sur le fichier électoral. Il a surtout insisté que les anomalies, comme les doublons, dans la liste électorale existent depuis 2013 et ont été constatés en 2015, lors de l’audit réalisé par l’ONG Tolotsoa et le KMF-KNOE. En 2018, l’OIF a déclaré que « le fichier électoral audité, nonobstant les légères anomalies relevées est suffisamment fiable pour permettre la tenue d’élections crédibles en 2018 ». La CENI, de son côté, effectue chaque année la révision de la liste électorale en radiant les doublons, et communique publiquement le résultat. En fait, d’après ce vice-président, les doublons qui ont créé tant de polémiques n’en sont plus véritablement car après vérification, ce sont des personnes différentes même si les numéros des CIN sont identiques, et ces anomalies sont sans impacts sur la crédibilité des élections 2018 et 2019.
En marge de la séance, le rapporteur général de la Commission Electorale Nationale Indépendante, Fano Rakotondrazaka a encore appuyé que l’existence des anomalies et autres doublons sur la liste électorale n’est pas un fait nouveau et n’est nullement de la fraude. D’après lui, a été constatée en cette année 2020, la présence de 0,05% d’anomalies sur les listes qui sont déjà remises aux Fokontany concernés. En ce qui concerne l’ancien vice-président de la CENI qui a remis sa démission, il faut attendre l’Assemblée Nationale qui doit faire une élection pour désigner son remplaçant, qui occupera directement le poste de vice-président, donc il n’y aura plus d’élection au niveau de la CENI.


