SOAVA ANDRIAMAROTAFIKA : Un séjour bien rempli en Chine

Rentré récemment de Chine où il a été invité par le gouvernement de ce pays, le rapporteur général de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), Soava Andriamarotafika, également journaliste et chroniqueur politique, nous parle d’un séjour laborieux et bien rempli.

Parle-nous un peu de ton (le tutoiement va de soi entre journaliste) voyage en Chine ?

En fait, j’ai été invité par le gouvernement de Chine à qui j’adresse mes sincères remerciements. Cela étant, mon séjour a été très fructueux sur plusieurs points. Tout d’abord, j’ai participé au Symposium des médias qui s’est déroulé de mars à juillet à Beijing. 119 journalistes de 109 pays y ont été conviés. Le Symposium a, entre autre, porté sur des échanges d’expériences dans le domaine des médias entre les participants. Par ailleurs, nous avons également échangé sur le développement de la Chine à travers des visites en province où nous avons pu constater les réalités sur place. Mais ce qui a beaucoup frappé est que la pauvreté a presque été éradiquée partout où nous sommes passés. Cela procède d’un grand engagement des Chinois dans le domaine de leur développement socio-économique.

D’autre part, nous avons également participé à la Conférence Internationale sur l’Éducation numérique et au Forum Chine-Afrique. Ces rencontres nous ont permis d’échanger sur plusieurs thèmes du développement de la Chine dont nous avons pu nous inspirer.

En tant que chroniqueur politique, peux-tu nous faire part de ta vision de la situation politique actuelle dans notre pays ?

Je pense que beaucoup ont tendance à oublier ce qu’est la souveraineté nationale. Tout le monde en parle mais les pratiques semblent aller dans le mauvais sens.

Et que dire de notre développement ?

Comme je l’ai dit tout à l’heure, nous avons pu nous inspirer sur différents modèles de développement à travers nos échanges. Mais personnellement, je trouve qu’il nous faut s’ouvrir d’avantage aux modèles de développement des pays dits émergents. La situation actuelle à Madagascar est encore caractérisée par les traces des colonisations occidentales de l’époque. Voilà pourquoi je suggère qu’il nous faut une ouverture vers d’autres horizons qui pourraient être de nouveaux partenaires de notre développement, et ne plus se cantonner sur ces puissances coloniales.

Propos recueillis par Miadana Andriamaro

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