Jour-J pour le début de l’audience foraine, un projet qui est inscrit dans le désengorgement des prisons de Madagascar. Et ce, suite à la décision prise en conseil des Ministres dont le président Andry Rajoelina a donné des instructions pour l’organisation des audiences foraines dans les 22 régions dont celle d’Antananarivo débute ce jour. Il est évident de choisir la capitale pour démarrer le projet étant donné, par exemple, que la maison centrale d’Antanimora est actuellement victime de surpopulation carcérale par rapport aux infrastructures d’accueil, soit près de 5.000 détenus sont recensés auprès de cette prison dont 60% sont constitués des prévenus, représentant environ 2.700 personnes, et 40% sont des personnes condamnées. C’est la raison pour laquelle le chef de l’Etat a pris l’initiative avec les membres du Gouvernement de débloquer la situation de surpopulation carcérale qui concerne non seulement Antananarivo mais aussi dans toutes les prisons du pays.
Dans la réalisation, il s’agit d’organiser des audiences foraines dans le but est de réviser les dossiers des prévenus qui ont attendu leur jugement depuis plusieurs années suivant l’état de leur condamnation et d’accélérer la procédure judiciaire afin de désengorger leur site de détention. En principe, selon le président Rajoelina, l’audience foraine concerne le traitement des affaires sur les simples délits et nécessite la mise en place d’une justice équitable, en interpellant fortement les hommes de lois d’appliquer des sanctions pénales adéquates contre les auteurs de crimes. Toujours dans le cadre du désengorgement des prisons, l’Etat prévoit de construire de nouvelles prisons avec des champs de culture aux environs pour que les détenus puissent se nourrir eux-mêmes à travers les produits alimentaires qu’ils y cultivent.
L’objectif de tous ces projets consiste à humaniser la détention des prisonniers pour qu’ils puissent passer leur prévention ou condamnation dans des conditions respectant les droits de l’homme, soit avoir une vie décente comme tous les gens normaux. Que les prisons ne soient pas un droit pour sanctionner les prisonniers mais pour offrir des conditions de réinsertion sociale et professionnelle au sein de la société lorsqu’ils arrivent à purger leur peine.
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