ÉCOLES DOCTORALES À MADAGASCAR : Des temples du savoir en dérive

C’est un cri d’alarme. Les écoles doctorales de Madagascar, censées être les piliers de la recherche et de l’innovation, sont aujourd’hui en pleine déliquescence. Ce qui devait être le sommet de l’excellence académique est devenu, selon certains observateurs, un simple marchepied pour la promotion fonctionnelle.

Des doctorats sont délivrés à des candidats qui, bien souvent, ne maîtrisent même pas les thématiques abordées par leurs propres institutions. Les HDR se multiplient sans réelle assise scientifique. Et derrière les rideaux : publications fictives/bidons, falsifications de signatures, directions de thèse octroyées en toute opacité, soutenances tenues dans l’ombre.

À Toliara, une personnalité publique a soutenu sa thèse en grande pompe… alors même que l’école doctorale n’avait pas encore de directeur nommé. À Fianarantsoa, un directeur de l’école continue d’exercer malgré un troisième mandat illégal par rapport au texte en vigueur et aussi un directeur d’école doctorale élu sur la base de listes truquées a vu son décret annulé par la justice.

Résultat : les universités malgaches chutent dans les classements mondiaux.

  • Antananarivo : 3 753e
  • Fianarantsoa : 9 424e
  • Toamasina : 10 412e
  • Mahajanga : 11 623e

La cause ? Une gouvernance chaotique, une absence de contrôle, un mépris des textes réglementaires, bref, l’anarchie. Si rien n’est fait, les écoles doctorales risquent de perdre toute crédibilité. Et avec elles, c’est tout le système universitaire malgache qui s’effondre.

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