La saison sèche et chaude est très favorable à la prolifération des feux de brousse dans la Grande île. La pratique des feux de brousse n’est pas un fait récent dans le pays et se rencontre toujours dans toute l’île. Chaque année, le pays est en deuil et une couverture noire remplace la verdure surtout à partir du troisième trimestre de l’année.
En ces périodes électorales, les feux de brousse ne cessent de s’accentuer étant donné que les feux ne sont autres qu’une manifestation de mécontentement politique très répandue de la population ou de la communauté pour exprimer leur insatisfaction face à une décision. Tout cela, sans parler des divergences des idées politiques sur la gestion des affaires nationales ou encore des projets de développement qui créent des oppositions.
Tout le monde est conscient que ce fléau handicape le développement de la production agricole, perturbe la sécurité de la population et freine l’essor de l’économie nationale. Et ce, face à la dégradation de la surface forestière qui ne cesse d’avoir de l’ampleur et notamment la disparition progressive des espèces floristiques et faunistiques endémiques faisant la réputation de Madagascar.

Les usagers des routes nationales dont les vacanciers sont tous témoins des feux qui ravagent les forêts sèches. Des images choquant pour ceux qui empruntent les routes, et prouvées par les illustrations envoyées par satellite. La majorité du pays est marquée en rouge. Et les raisons de ces pratiques sont essentiellement liées au défrichement, à la culture sur brûlis, au nettoyage saisonnier, au pâturage, à la pratique du charbon, ou encore et surtout pour dissimuler les traces des voleurs de zébus.
Pour le moment, aucune information n’a été révélée par le ministère de l’Environnement sur l’évolution des feux de brousse alors que Madagascar brûle. En 2018, les images satellitaires ont montré que 360.000 ha de superficie ont été brûlées dont 60.921ha sont des feux de forêts et 299.445ha sont des feux non forêts. Toutes les 22 régions sont touchées par les feux de brousse dont Menabe occupe le record avec 55.213ha de forêts brûlées. Cette région est suivie de Melaky, de Boeny, d’Analamanga et d’Itasy.
En fait, le problème réside aussi dans le fait que les feux de brousse font fuir les rats, propice à la propagation de la peste dont l’épidémie a fait parler d’elle dans le pays l’année dernière. Des cas suspects de la maladie qui, rappelons-le, ont commencé à réapparaître dans la région de l’Itasy dernièrement mais la situation a été bel et bien maîtrisée.

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