La chasse aux fonctionnaires fantômes et aux agents inutiles se poursuit dans le cadre de l’application des mesures annoncées par le président de la République au mois d’avril dernier visant à assainir la fonction publique. Le dénombrement de l’effectif des agents de l’Etat qui travaillent dans l’administration a été réalisé à l’issue duquel des fonctionnaires fantômes ont été identifiés par le biais de l’utilisation du logiciel AUGURE ou Application uniforme de gestion unique des ressources humaines de l’Etat, exigée par le chef de l’Etat dans tous les ministères.
Le conseil des Ministres du mercredi 15 janvier a révélé, ainsi, au total 23.437 fonctionnaires fantômes méconnus dans tous les secteurs d’activités de l’administration publique. Des dispositifs sont pris pour que tous les dossiers des concernés soient suspendus. Et la chasse aux fonctionnaires fictifs continue avec la vérification de l’effectif exact des agents de l’Etat en exercice suivant leur catégorie et leur responsabilité respective au sein de chaque ministère. Tout cela, sans négliger l’annulation des remplacements numériques systématiques. En outre, l’identification et l’assainissement de l’administration publique se poursuit. Actuellement, l’Etat compte en tout 187.998 agents dont 75.320 fonctionnaires, 69.837 employés fonctionnaires et assimilés (EFA), 7.655 employés de courte durée (ECD), 1.235 employés de longue durée (ELD), 4.445 ECD Pip et 29.494 autres agents de l’Etat rattachés aux institutions, à l’EPA et à l’EPIC. Rappelons que l’effectif des fonctionnaires recensé dernièrement a été au nombre de 215.629 agents de toutes catégories et coûte à l’Etat 2.423,21 milliards d’ariary par an, qui représente 28,6% du budget de l’Etat.
Le ministère du Travail et de la Fonction Publique continue de mener la chasse aux fonctionnaires fantômes qui représentent un manque à gagner important pour l’Etat. Dans le cadre de l’identification des vrais fonctionnaires, les noms de tous les agents de l’Etat en activité doivent être inscrits dans le logiciel Augure, permettant de traquer les fonctionnaires fantômes et de connaître ainsi le nombre exact des agents de l’Etat, de mettre la dose de transparence nécessaire à l’assainissement du milieu administratif en général et en particulier, à l’instauration d’une gestion reformée des Finances publiques du point de vue notamment des salaires.
