GRACE PRÉSIDENTIELLE : Un pas dans la bonne direction, selon Amnesty International

Une déclaration publique a été faite par Amnesty International face à l’annonce d’une grâce présidentielle pour les détenus accusés d’infractions mineures. Cette décision constitue un pas dans la bonne direction qui doit être immédiatement suivie d’effet, a déclaré Amnesty International le mardi 1er octobre dernier.

L’organisation appelle à mettre fin immédiatement à toutes les détentions arbitraires, y compris à libérer toutes les personnes en détention provisoire pour des infractions mineures commises sans violence et à faire en sorte que les autres détenus fassent l’objet d’une procédure rapide et équitable.

Certaines personnes se trouvent en détention provisoire depuis des années sans jugement, parfois pour des infractions aussi insignifiantes qu’un vol de poulet. La déclaration du président indique que son gouvernement a pris conscience de la gravité de la situation dans les prisons malgaches, qui se caractérise par un recours manifestement excessif à la détention provisoire, y compris pour les infractions mineures, et des conditions de vie inhumaines, notamment le surpeuplement.

Dans certaines prisons, les effectifs sont presque 10 fois supérieurs à la capacité d’accueil. Par conséquent, les détenus sont souvent contraints de dormir à même sur le sol et de partager des espaces exigüs et sales.

Amnesty International signale que le recours excessif et injustifié à la détention provisoire maintient des milliers de personnes dans des conditions qui mettent leur vie en danger. Les recherches menées par l’organisation ont révélé qu’un grand nombre d’hommes, de femmes et d’enfants étaient détenus pour des infractions mineures commises sans violence, qui ne justifiaient pas un emprisonnement ni une détention prolongée sans jugement.

Il faut que le président Andry Rajoelina ordonne aux autorités compétentes de faire rapidement le nécessaire afin que toutes les personnes détenues pour des infractions mineures commises sans violence soient libérées. Toutes les autres détentions arbitraires et prolongées doivent cesser immédiatement, soit que les intéressés soient libérés, soit que leur détention soit examinée par une autorité judiciaire. Si nécessaire, il convient d’organiser des procès respectant les normes internationales d’équité.

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