LUTTE CONTRE LE CANCER : Les cancers gynécologiques sont les plus apparents

Dans le pays, sachant qu’aucune donnée précise n’est disponible pour évaluer les taux d’incidence et de prévalence réels du cancer sur le plan national, du fait de l’absence d’un registre du cancer, l’Institut Pasteur de Madagascar a pu évaluer que 64% des cancers diagnostiqués surviennent chez des sujets de sexe féminin, dont les plus apparents sont les cancers gynécologiques (cancer du sein et de l’utérus).

Le cancer du sein occupe le premier rang (33,3%) et demeure le plus meurtrier des femmes malagasy. L’un des principaux facteurs aggravant le taux de mortalité relatif au cancer du sein réside dans le fait que la plupart des cas diagnostiqués sont vus tardivement. Une étude en 2013-2014 a montré que 52% des cancers du sein observés sont au stade localement avancé tandis que 18,6% sont au stade métastatique. Le retard de diagnostic qui engendre le retard de prise en charges est intimement lié à l’insuffisance d’information et de communication tant sur le cancer lui-même que sur les facteurs de risques et les offres de service disponibles. Ceci est dû non seulement à l’insuffisance de médiatisation mais également à la faiblesse du plateau technique. En effet, le ministère de la Santé ne dispose pas de stratégie de communication relative à la lutte contre le cancer.

En outre, le dépistage du cancer du sein ne fait pas partie intégrante du programme spécifique du secteur sanitaire jusque-là, à part la promotion de l’autopalpation des seins. Concernant la mammographie, essentielle pour le processus de diagnostic, elle n’est pratiquée que dans les cliniques privées et quelques grands centres publics. Par conséquent, la mammographie demeure difficilement accessible à la majorité des femmes malagasy.

En revanche, quelques fondations aussi bien nationales qu’internationales, œuvrant dans des actions sociales promeuvent gratuitement le dépistage du cancer du sein au niveau de la capitale. Différents intervenants, universités, associations, ONG, institutions apportent également leur soutien dans la lutte contre le cancer du sein.

Effectivement, le cancer est considéré comme étant un fléau atterrant dans le monde. Selon le dernier propos de l’Organisation Mondiale de la Santé(OMS) en 2018, 18,1 millions de personnes auraient été atteintes du cancer avec un décès touchant les 9,6 millions et ce nombre est estimé à 43,8 millions dans les cinq ans à venir.

Opération de dépistage du cancer.

Sources : institut pasteur de Madagascar, OMS, Universcience

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