Les hôpitaux de la capitale ne désemplissent jamais face à l’évolution rapide du nombre de cas confirmés positifs liée à la pandémie du coronavirus depuis le 19 mars à ce jour. Pour le cas de l’hôpital Manarapenitra à Andohatapenaka, l’accueil des patients s’est fait en deux vagues, a expliqué le directeur de l’établissement, le Pr Lova Narindra Randriamanantsoa lors d’un entretien en aparté. La première a été accueillie depuis la déclaration des cas importés de l’extérieur en mars et avril. Ensuite, la pandémie du Covid-19 a évolué suite à l’identification des cas contacts dans différents quartiers de la capitale. A un certain moment, l’hôpital n’a pris en charge que six patients avant la prolifération des cas contacts.
Actuellement, cet établissement hospitalier affiche plein avec 32 patients, soit chaque chambre accueille 4 personnes dont la majorité est constituée des malades présentant des symptômes du coronavirus. En deux mois, l’hôpital d’Andohatapenaka a traité une dizaine de cas de forme grave dont six lors de la 1ère vague des patients et ils ont tous été guéris et aucun décès n’a jamais été déclaré. La prise en charge des patients est effectuée par 116 employés au total comprenant des médecins, des paramédicaux, des bénévoles, des hygiénistes, le personnel d’appui, en partenariat avec les Médecins du monde, l’Action contre la faim.
Pour le cas de l’hôpital de Befelatanana, la situation est similaire car l’établissement accueille actuellement une soixantaine de patients depuis la déclaration de la pandémie du Covid-19, a souligné le directeur de l’hôpital, le Pr Mamy Randria. Même si des personnes sont guéries de la maladie, le nombre des nouvelles entrées n’a cessé d’augmenter face à l’apparition des nouveaux cas contacts des derniers jours venant de la capitale et ses périphéries. Les patients sont répartis dans les services de la Pneumologie, des Maladies infectieuses et de la Psychiatrie, pris en charge par 40 personnes en moyenne par jour composées de médecins, de paramédicaux et du personnel d’appui suivant leur tour de garde, soit au total un effectif de 140. Interrogés sur les moyens mobilisés dans la prise en charge des malades, les premiers responsables de ces deux hôpitaux n’ont aucun souci aux médicaments et équipements de protection. Et de conclure avec optimisme que cette crise sanitaire ne sera pas encore résolue avant le mois de septembre prochain…
