VIOLENCE BASÉE SUR LE GENRE : Les artistes s’engagent

La culture malgache veut que les litiges entre les conjoints et la famille ne sortent pas du seuil du foyer. Une attitude qui n’a servi qu’à amplifier le phénomène et à protéger les bourreaux qui osent lever la main sur une femme. Actuellement, les choses vont vers le changement ; les femmes n’hésitent plus à parler de ce fait.

Le festival International du Slam organisé par Madagaslam a été l’occasion d’entendre les propos des femmes engagées pour  une cause, le droit de la femme. Des poétesses avec des plumes exceptionnelles au service de la gente féminine. Tout d’abord, il y a Joey Aresoa, une slameuse chevronnée qui n’hésite pas à utiliser son art pour parler des sujets qui dérangent. Son texte « utérocratie » est seulement une ode à la femme et à sa nature. Parmi les femmes et slameuses engagées de Madagascar, on peut citer entre autres, Na Hassi ou Poety Rebely qui ont toutes les deux, les femmes comme sujets de prédilection. Et c’est loin d’être un sujet propre aux Malgaches car la Suissesse Malou a, à plusieurs reprises, évoqué les conditions particulières de la femme lors de ses performances tout au long du Festival qui a duré 10 jours.

A la Fondation H à Andraharo actuellement, se tient une exposition tout particulière intitulée « intimement votre » qui est le fruit du travail des femmes et artistes : Felana Rajaonarivelo, Aina Zo Raberanto Miora Acker, Sleeping Pop. Elles aussi se sont fixées comme objectif de montrer la femme dans toute sa force et sa fragilité, sans artifice.

A Madagascar effectivement, on assiste à l’émergence de femme qui s’émancipe et qui s’affirme dans une société encore peu réceptive.

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