Lorsqu’il est intervenu dimanche dernier dans le cadre de son rendez-vous toutes les quinzaines avec la population, le président de la République a déclaré qu’il rencontrera bientôt les représentants du secteur privé afin de discuter des mesures à mettre en œuvre pour appuyer les différents secteurs d’activité face aux difficultés qu’ils éprouvent dans l’état d’urgence sanitaire.
C’est tout ce qu’attendait le secteur privé car bien d’entreprises se trouvent en énorme difficulté suite aux mesures prises pour lutter contre le coronavirus (baisse des activités, diminution sensible du chiffre d’affaires…) si bien que certaines ont dû procéder à un chômage technique si ce n’est pas tout simplement déclarer faillite.
C’est dans ce contexte que le président de la République a annoncé qu’un Plan Multisectoriel d’Urgence (PMU) est en gestation afin d’apporter des solutions consensuelles et donc concertées. En effet, pour que ce plan soit efficace, il faudra que les solutions viennent des parties concernées et non de l’Etat. Qui peut mieux connaître les vrais besoins des entreprises et des travailleurs qu’eux-mêmes ?
Cette concertation devra intégrer toutes les parties, c’est-à-dire les entreprises (aussi bien les micros, petites et moyennes entreprises ou MPME que les grandes entreprises) et les partenaires sociaux. C’est dans ces conditions seulement qu’on pourra identifier tous les besoins et le plus précisément possible pour que, plus tard, on n’ait pas à subir les critiques selon lesquelles certaines parties ont été volontairement ignorées.
On n’a plus qu’à espérer que la cagnotte réservée au secteur privé dans le cadre de ce PMU soit suffisamment consistante afin de permettre aux entreprises de maintenir leur structure et aux travailleurs de garder leur pouvoir d’achat.
