Pour tout pays qui veut se développer, il faut reconnaître que les Investissements Directs étrangers (IDE) sont nécessaires. Aucun pays n’est autosuffisant en la matière. Même les grands pays dits développés en ont toujours besoin. Et pour un pays comme Madagascar, ils sont plus que cruciaux car il n’y a pas suffisamment de capitaux domestiques pour financer les grands travaux jugés prioritaires.
C’est pourquoi chaque pays met en place toute une panoplie de règles avantageuses qui sont susceptibles d’attirer les investisseurs étrangers. C’est une bonne chose que les investisseurs soient variés, qu’ils viennent de tous les horizons : Arabes, Chinois, Mauriciens… Il faut trouver des investisseurs autres que les partenaires financiers traditionnels sans que l’on se démarque totalement de ces derniers.
En effet, il est toujours délicat de dépendre d’un seul ou d’un nombre limité de partenaires financiers. Et on se trouve dans une relative position de faiblesse lors des négociations. Ce qui est l’origine d’une sorte de dépendance vis-à-vis de ces investisseurs.
Mais il y a « investisseurs » et « investisseurs ». Qu’on le veuille ou non, certains investisseurs traînent derrière eux une réputation qui n’est pas de nature à leur donner une bonne image. Ainsi, la saisie récente d’1,7 milliards d’ariary de produits dangereux, le trafic de bois de rose, celui des produits halieutiques, … sont autant de faits répréhensibles imputés à des investisseurs venant de la Chine.
Bien entendu, on sait trop bien pourquoi les investisseurs viennent : pour faire du profit et non pour réaliser des œuvres de charité. Et il n’est pas toujours possible qu’on leur demande de montrer patte blanche avant leurs installations dans le pays. Mais il y a une limite à tout. Dans ces conditions, il revient à l’Etat de distinguer le bon grain de l’ivraie et pas seulement se baser sur les capitaux apportés.
